La Lecture . oire illus-trée de Laurent delArdèche, où lon voyaitBonaparte pointer lui-même une pièce dartil-lerie au siège de Toulon,faisait également mesdélices. Mais ma satisfac-tion fut au comble lorsquemon père memmena voirreprésenter un drame encinq actes et je ne saiscombien de tableaux, in-titulé : Napoléon. Malgré les années écou-lées, je nai de cette pièce oublié aucun détail. Lacteur qui rem-plissait le rôle de Napoléon nappartenait pas à la troupe ordinaire(hi Théâtre des Arts. Cétait une célébrité parisienne. On le nom-mait Gobert. Sa spécialité était de jouer les Napoléon, et je
La Lecture . oire illus-trée de Laurent delArdèche, où lon voyaitBonaparte pointer lui-même une pièce dartil-lerie au siège de Toulon,faisait également mesdélices. Mais ma satisfac-tion fut au comble lorsquemon père memmena voirreprésenter un drame encinq actes et je ne saiscombien de tableaux, in-titulé : Napoléon. Malgré les années écou-lées, je nai de cette pièce oublié aucun détail. Lacteur qui rem-plissait le rôle de Napoléon nappartenait pas à la troupe ordinaire(hi Théâtre des Arts. Cétait une célébrité parisienne. On le nom-mait Gobert. Sa spécialité était de jouer les Napoléon, et je necrois pas quen dehors de ce personnage il ait jamais obtenu unréel succès. Le fait est que, soit ressemblance physique, soit artde se grimer, il incarnait parfaitement lEmpereur. Combien lecœur me battit violemment lors((ue je vis létudiant allemandStabs sapprocher du souverain pour lui donner un coup de poi-gnard! Va quelles larmes je versai lorsque, au tableau final, à. Jules Levallois. MÉMOIRES DUX CRITIQUE 453 Sainte-Hélène, lillustre prisonnier se faisait apporter le portraitdu roi de Rome, en citant ce vers plus ou moins en situation : Je ne lai point encore embrassé daujourdliui Avec quel plaisir jaurais souilleté lacteur chargé du rôledIIudson Lowe. Il sétait fait une tête affreusement laide. Je nepouvais voir sans réj^ulsion sa plate figure et ses cheveux rnugecarotte. A propos du théâtre et de Napoléon, voici un souvenir de lamême époque, qui montre combien, en dehors de toute politique,limpression napoléonienne était vivace. On jouait au })etitThéâtre de Rouen, au Théâtre français, un mélodrame intitulé :le Juif Errant. La pièce, bien antérieure au roman dEugèneSue, ne comportait aucune visée antireligieuse. Jai retenu lesnoms des deux auteurs : Maillan et Foutan. Lun deux avait euson heure de notoriété, parce quà la suite dune condamnationpour délit de presse, il avait été conduit, les menottes
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