. Lettres d'une Peruvienne . mpe maLettre prefque à chaque mot pour cou-rir à la fenêtre, je ne laiffe pas de con-tinuer à écrire , il faut ce foulagemencau tranfport de mon cœur. Tu es plusprès de moi, i! efl vrai ; mais ton abfen-ce en eft-elle moins réelle que files mersnous féparoient encore ? Je ne te voispoint, tune peux mentendre, pourquoicelTerois-je de mentretenir avec toi dela feule façon dont je puis le faire? en-core un moment, & je te verrai ; maisce moment nexifte point. Eh ! puis-jemieux employer ce qui me refle de tonabfence, quen te peignant la vivacité dema tendreffe ! hélas


. Lettres d'une Peruvienne . mpe maLettre prefque à chaque mot pour cou-rir à la fenêtre, je ne laiffe pas de con-tinuer à écrire , il faut ce foulagemencau tranfport de mon cœur. Tu es plusprès de moi, i! efl vrai ; mais ton abfen-ce en eft-elle moins réelle que files mersnous féparoient encore ? Je ne te voispoint, tune peux mentendre, pourquoicelTerois-je de mentretenir avec toi dela feule façon dont je puis le faire? en-core un moment, & je te verrai ; maisce moment nexifte point. Eh ! puis-jemieux employer ce qui me refle de tonabfence, quen te peignant la vivacité dema tendreffe ! hélas ! tu las vue toujoursgémiffante. Que ce tems efl loin de moi !avec quel tranfport il fera eiiacé démonfouvenir 1 Aza ! cher Aza ! que ce nommefl: doux ! bientôt je ne tappelleraiplus envain, tu mentendras, tu voleras à 2o5 LETTRE XXXIIL, à ma voix: les plus tendres expreffionsde mon cœur feront la récompenfe deton empreflemenc On minter-rompt , ce toi, & cependantil faut que je te LET- LETTRE XXXIV. 207 LE TTR ETRENTE-Q UATR E, Au Chevalier DeterVILLEj^ Maltbe. AVez-vous pu, Monfieur, prévoirfans, repentir le chagrin mortel quevous deviez joindre au bonheur que vousme prépariez? Comment avez-vous eu lacruauté de faire précéder votre déparcpar des circonftances ii agréables, pardes motifs de reconnoiffance fi preffans, à moins qne ce ne fût pour merendre plus fenfible à votre délèfpoir &à votre abfence? comblée i! y a deuxjours des douceurs de lamitié, jen é.prouve aujourdhui les peines les plus a-méres. Céline toute affligée quelle ell:,, naque trop bien exécuté vos ordres. Ellema préientéAza dune main, & de lau-tre votre cruelle Lettré. Au comble de mes I 208 L E T T R E XXXIV. mes vœux la douleur seft fait fentir dansmon ame ; en retrouvant lobjet de matendreiîe je nai point oublié que je per-dois celui de tous mes autres Déterville ! que pour cette fois vo-tre bonté efl inhumaine! mais nefpérezp


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