Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . JJais de Politique , jiie le meilleur moien de jouirde leur grandeur avec plus detranquillité. Rien auffi nattireà un homme plus de conlidéra-tion, que lorfquon simagineque quelque Puifîance fupé-rieure prend foin de le con-duire. Céfar dans une tempêtedît à fon pilote r Tu portes Ce far 6 fa fortune ^ & Syîia a préfé-ré le nom dheureux à celui deGrand. On rembarque que ceux ouiont trop attribué à leur fagefîeou à leur politique , ont finimalheureufement. TimothéeTAthénien ne profpérapas de-puis qu
Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . JJais de Politique , jiie le meilleur moien de jouirde leur grandeur avec plus detranquillité. Rien auffi nattireà un homme plus de conlidéra-tion, que lorfquon simagineque quelque Puifîance fupé-rieure prend foin de le con-duire. Céfar dans une tempêtedît à fon pilote r Tu portes Ce far 6 fa fortune ^ & Syîia a préfé-ré le nom dheureux à celui deGrand. On rembarque que ceux ouiont trop attribué à leur fagefîeou à leur politique , ont finimalheureufement. TimothéeTAthénien ne profpérapas de-puis que dans une harangue odil rendoit compte de fon Gou-vernement, il répéta plus dunefois: ér dans ceci la fortune nyeut point de part. Il y a des perfonnes dont lafortune eft femblable aux versdHomère, qui font plus aifés. ^ de Morale. 30Î^ plus coulans que ceux desautres Poètes , comme Plutar-que le rembarque dans la corn-paraifon quil fait de la fortunede Timoléon avec celle dAge-fîlaiis ou dEpaminondas. Maisil dépend beaucoup des hom-mes de la rendre 30i E//^^ ^1? Politique,DE LE M P I R E. LA condition de ceux quijont peu à délirer &c beau- ?coup à craindre, eftmiferable,ceft cependant celle de pref-que tous Placés au plushaut dégré,ils ne fçavent à quoiafpirer, pendant qne des idéescontinuelles de fantômes & dedangers ménaçans, elprit de troubles & dagi-tation. Ceci démontre ce quedit lEcriture , ^ue le cœur desRois efi impénétrable : car, unnombre infini dinquiétudes &quelque délîr qui prédomine &C Uqui dirige les autres , rend lecœur de lhomme difficile àconnoître. De-là vient auflîque les Princes ont des goûts % & de AIoYdle. 305qui leur foncpnrcicuiiers , &:quils donnent louvenc tousleurs foins à des chofes frivo-les ce peu dignes de leur gran-deur. La chaire, les batimens ,lélévation dun favori , quel-quefois même un art mécani-que, les occupent éron joùoitde la
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