. L'ami des enfants . rait de faim! Oh ! DE MELEOHT. — Excellcut enfant ! etqui est ton père? jDNAS. — Un vieux paysan aveugle, que je nourrissais avec mon violon. Il est vrai quil ne mange, comme moi, quun morceau de pain avec du lait cru. Mais le bon Dieu nous en donne toujours assez pour la journée, et nous ne nous mettons pas en peine du lendemain : il y pourvoit aussi. M. DE M EL FOUT. — Eh bicu ! jc vBux prendresoin de ton père, et sil y consent, je le feraientrer dans une maison de charité où lon a une attention extrême pour lesvieillards et pour les infirmes. Tu pourras ly aller


. L'ami des enfants . rait de faim! Oh ! DE MELEOHT. — Excellcut enfant ! etqui est ton père? jDNAS. — Un vieux paysan aveugle, que je nourrissais avec mon violon. Il est vrai quil ne mange, comme moi, quun morceau de pain avec du lait cru. Mais le bon Dieu nous en donne toujours assez pour la journée, et nous ne nous mettons pas en peine du lendemain : il y pourvoit aussi. M. DE M EL FOUT. — Eh bicu ! jc vBux prendresoin de ton père, et sil y consent, je le feraientrer dans une maison de charité où lon a une attention extrême pour lesvieillards et pour les infirmes. Tu pourras ly aller voir quand tu voudras. (Jouas pousse un eii ili joie, et court tout autour île la clianilire, eoinnir lioi-s de lui-niènic.) JONAS. — Oh ! I^ieu, mon pauvre père ! Non, cela va le faire mourir deplaisir. Je ne puis rester plus longtemps ; il faut que je laille cbercher et que je vous ramène ici. ill oouil vers la pairie. Soplne et SainlFiimin piennent la main deM. (le McUoil, et sessuient liS yeux.). LE PETIT JOUEUR DE VIOLON 69 SCÈNE XIIT y\ DE MELFOni, SOPHIE, AGATHE, CHARLOTTE, SAINT-FIRMIN M. DE MELFORT. — 0 mes cliers enfants ! que ce jour aurait été heureuxpour moi si, en admirant la générosité de vos sentiments, la pensée de lindi-gnité de mon fils ne venait empoisonner mon bonheur ! Mais non, il ne doitpoint lempoisonner. Dieu ma fait présent dun autre fils en toi, mon cherSaint-Firmin : si tu ne les par la naissance, tu les par les liens du sang etpar un cœur digne de moi. Oui, tu seras seul mon Mais où est Charles?Va le chercher, et amène-le-moi tout de suite ici. (Saint-Firmin sort.) SOPHIE. — Il y a pjès dune heure que nous ne lavons vu. Pendant quele petit garçon nous faisait danser un menuet, il a disparu avec sa portionde gâteau. SAINT-FIRMIN, en rentrant,— On la VU entrer ici près chez un confiseur. Jaidit à Lafleur de laller chercher. M. DK MELEoRT. — Mcs eufauts, passoz dans mon cabinet ; je veux savoirce qui


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