Oeuvres d'histoire naturelle et de philosophie de Charles Bonnet . denotre petit mâle non-ailé la furpalToit Pucerone quil attaquoit le plus volontiers étoitune des plus groffes. Cétoit auffi une des plustranquilles. Elle avoit perdu fa trompe, je nefais par quel accident. Souvent il revenoit àla charge trois à quatre fois de fuite , & ordi-nairement il ne paflbit guère auprès delle quilne lagaçât. On le voyoit grimper defTus, mar-cher le long de fon dos, tantôt en avant, tan-tôt à reculons, jufquà ce quil fût parvenu à ap-pliquer le bout de fon derrière contre celui dela femelle. Po
Oeuvres d'histoire naturelle et de philosophie de Charles Bonnet . denotre petit mâle non-ailé la furpalToit Pucerone quil attaquoit le plus volontiers étoitune des plus groffes. Cétoit auffi une des plustranquilles. Elle avoit perdu fa trompe, je nefais par quel accident. Souvent il revenoit àla charge trois à quatre fois de fuite , & ordi-nairement il ne paflbit guère auprès delle quilne lagaçât. On le voyoit grimper defTus, mar-cher le long de fon dos, tantôt en avant, tan-tôt à reculons, jufquà ce quil fût parvenu à ap-pliquer le bout de fon derrière contre celui dela femelle. Pour lors nayant plus rienàdefirer,il demeuroit tranquille, fes antennes couchées enarrière, fon ventre courbé contre celui de la Pu-cerone, & lextrémité de fes premières jambescramponnée fur le dos de celle-ci. Et pour tout «3 102 OBSERVATIONS dire en peu de mots, les mêmes mouvemens quejai vu fe donner, en pareille circonflance, aux Pu-cerons mâles ailés de cette efpece, je les ai vufe donner à celui dont jécris refloit pas abfolument fans manger, mais que lesheures de fes repas étoient dans la nuit, y A r dit que javois renfermé avec notre petitPuceron fans ailes, un autre petit Puceron ailé.Quoique celui-ci eût tous les cara6leres propresaux mâles, il sen falloit bien néanmoins quil té-moignât autant dardeur pour la propagation deTefpece. Je ne lobfervai jamais aller agacer cettegroffe Pucerone , pour laquelle lautre montroitlant demprefTeraent. Il étoit pourtant auffi vifque les Pucerons mâles ailés de cette forte ont cou-tume dêtre. Il sétoit dépouillé pour la dernièrefois le 7 du mois, & vers le milieu de ce mêmemois, je le trouvai mort. La groffe Puceroneîétoit déjà depuis quelques jours. Je ne parlepas des autres femelles, parce que je les avois faitpaffer fur une autre branche. Le 20, obfervant que mon petit Puceron non-ailé paroilToit fe porter mal, quil avoit perdu toutefon agilité, & quil ne fe tenoit
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