. Oeuvres. nd de mon cœur. Jene me détache point d Idalie. Dans cetemps où il faut combattre pour monTrône, où je le vois ébranlé, & peut-être prêt à cheoir, Idalie eft toujourspréfente à mon efprit. Je fuis vivementirrité contrelle, ôc je ne veux jamaisla revoir ; non , je ne veux la revoir dema vie : mais ce qui mirrite le plus ne T R A G E D I E. 123 me gucrit pas. Ses artifices, Tes trahi-ibns, tout meft inutile. Croiras-tu ceque je te vais avouer ? Je la convaincsde ces artifices, je la furprends dans cestrahirons; &: cependant mon cœur medit quelquefois quelle en efl: ne me


. Oeuvres. nd de mon cœur. Jene me détache point d Idalie. Dans cetemps où il faut combattre pour monTrône, où je le vois ébranlé, & peut-être prêt à cheoir, Idalie eft toujourspréfente à mon efprit. Je fuis vivementirrité contrelle, ôc je ne veux jamaisla revoir ; non , je ne veux la revoir dema vie : mais ce qui mirrite le plus ne T R A G E D I E. 123 me gucrit pas. Ses artifices, Tes trahi-ibns, tout meft inutile. Croiras-tu ceque je te vais avouer ? Je la convaincsde ces artifices, je la furprends dans cestrahirons; &: cependant mon cœur medit quelquefois quelle en efl: ne me fournit aucune raifon qui lajudifie; il fait que tout efl: il ne laifie pas de me la vouloir jufli-fier fans aucune raifon. Cecaradère devertu que tu fais que je fentois en elle 5Se qui me touchoit tant, peu sen faut?que je ne ly fente encore au milieu defes artifices. Quelles illufîons de monamour, ck que je la dois haïr de mavoirjette dans un fi honteux aveuglement !. Lij 124 I D A L I E, 9^ SCÈNE II. PTOLOMÉE, EU MÈNE,T H É A G È N E, THÉAGÈNE. DALiE demande. Seigneur, fi vousvoulez bien lui permettre de venir vousparier, PTOLOMÉE. Idalie ! Ah î quelle entre. Maïs non ;]e ne veux point la voir. Quauroit-elleà me dire ? THÉAGÈNE. Elle demande cette grâce, Seigneur,avec la dernière inftance. PTOLOMEE. Eumène, je ne puis men difpenfer ;quelle entre. TRAGÉDIE. I2X SCENE m. PTOLOMÉE, IDALIE,EU MÈNE, ATTIDK IDALIE. Vous avez bien de la peine, Sei-gneur, à vous réfoudre à me voir. PTOLOMÉE. Jaurois dû ne vous voir jamais. Etque venez-vous faire ici ? venez-vousjouir de lagréable fpedacle de me voievaincu, & peut-être prêt à perdre maCouronne ? venez-vous, cruelle, goû-ter la douceur de mavoir précipitedans les malheurs les plus affreux l IDALIE. Seigneur, la fortune n*a pas fécondéaujourdhui la juiiice de votre entre-prife , ni les prodiges de valeur quevous avez faits ; je vous vois trahi ,abandonné : ceft ce moment


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