Oeuvres illustrées de George Sand . gue quelle put singéniait avec une rare maladresse , mais avec unebonne foi touchante, à deviner les moyens de lui plaireet den être compris. Il sinformait de ses parents, deson pays, de ses amis toullois. Il avait été à Toull, faireconnaissance avec le curé Alain pour lui parler de sonprojet et le mettre dans ses intérêts; mais sous le sceaudu secret, et à la cx)ndition que le bon desservant nenparlerait à Jeanne que lorsque les manières de la jeunefille lui auraient donné quelques espérances. Il sétaitfait, dans celte occasion, le messager de J


Oeuvres illustrées de George Sand . gue quelle put singéniait avec une rare maladresse , mais avec unebonne foi touchante, à deviner les moyens de lui plaireet den être compris. Il sinformait de ses parents, deson pays, de ses amis toullois. Il avait été à Toull, faireconnaissance avec le curé Alain pour lui parler de sonprojet et le mettre dans ses intérêts; mais sous le sceaudu secret, et à la cx)ndition que le bon desservant nenparlerait à Jeanne que lorsque les manières de la jeunefille lui auraient donné quelques espérances. Il sétaitfait, dans celte occasion, le messager de Jeanne [>ourporter, de sa part, largent quelle avait gagné, à sa tantela GrandGothe, et comme il avait quadruplé cette pe-tite somme sans en rien dire à personne, et sans sin-quiéter si cette femme nétait pas une des plus richesdu pays sous sa misère apparente, il lui avait donné àpenser, sans sen douter, quil était lamant heureux deJeanne, et que celle-ci avait enfin compris le parti quelle J II ANNE. G5. Le sacrislaiii lciit cédé de bonne giAce- (Page 05.) pouvait tirer de sa jeunesse et de sa beauté. Puis, Jeanneayant dit un jour devant lui à mademoiselle de Boussacquune des choses quelle regrettait le plus de son pays,cétait son chien quelle avait été forcée de laisser aupère Léonard, parce quelle voyait quil lui faisait plaisir,sir Arthur avait été pour acheter et ramener ce sacristain leût cédé de bonne grâce à Jeanne, maisil navait pas refusé largent du mylnrd, et tout le ha-meau de Toull avait été en révolution pour savoir ce quesignifiait une si étrange affaire, un beau monsieur ache-tant fort cher un vilain chien de berger. Enfin, comme onnentendait venir de la ville aucun bruit fâcheux contreles mœurs delà fille dEp-Nell, on avait conclu quelAnglais était imberriaqiie, cest-à-dire un peu fou ; etchaque Toulloise qui, venant au marché de Boussac,deux fois la semaine, y rencontrait Jeanne faisant lesprovi


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