. Oeuvres posthumes de Jean-Jacques Rousseau, ou Recueil de pieces manuscrites, pour servir de Supplément aux editions publiées pendant sa vie . mp; au-quel jaurois borné volontiers tout celuide mon exiflence. Oui , Monfieur, quede pareils jours remplirent pour moi lé-ternité , je nen demande point dautres,& nimagine pas que je fois beaucoupmoins heureux dans ces raviffantes con-templations , que les intelligences célef-tes. Mais un corps qui foulïre , ôte àlefprit fa liberté ; déformais je ne fuisplus féuljjai un hôte qui mimportune,il faut men délivrer pour être à moi, &reflai que jai fait d


. Oeuvres posthumes de Jean-Jacques Rousseau, ou Recueil de pieces manuscrites, pour servir de Supplément aux editions publiées pendant sa vie . mp; au-quel jaurois borné volontiers tout celuide mon exiflence. Oui , Monfieur, quede pareils jours remplirent pour moi lé-ternité , je nen demande point dautres,& nimagine pas que je fois beaucoupmoins heureux dans ces raviffantes con-templations , que les intelligences célef-tes. Mais un corps qui foulïre , ôte àlefprit fa liberté ; déformais je ne fuisplus féuljjai un hôte qui mimportune,il faut men délivrer pour être à moi, &reflai que jai fait de ces douces jouifTan-ces, ne fert plus quà me faire attendreavec moins deffroi, le moment de lesgoûter fans diftraftion. A M. DE Mâles herbes: 311Mais me voici déjà à la fin de ma fé-conde feuille. Il men faudroit pourtantencore une. Encore une lettre donc, &puis plus. Pardon , Monfieur, quoiquejaime trop à parler de moi, je naimepas en parler avec tout le monde, ceflce qui me fait abufer de loccalion quandje lai, & quelle me plaît. Voilà montort & mon excufe. Je vous prie dp I3prendre en gré.. y% Lettre QUATRIEME LETTRE, 28 Janvier 1762. E vous ai montré, Monfîeur, dans lefecret de mon cœur , les vrais motifs denia retraite & de toute ma conduite ;inotifs bien moins nobles fans doute quevous ne les avez fuppofés , mais tels pour-tant quils me rendent content de moi*même, & minfpirent la fierté dame dunhomme qui fe fent bien ordonné , & quiayant eu le courage de faire ce quil fal-ioit pour lêtre , croit pouvoir sen im-puter le mérite. Il dépendoit de moi,non de me faire un autre tempérament,ni un autre caraftere, mais de tirer partidu mien , pour me rendre bon à moi-même , & nullement méchant aux beaucoup que cela , Monfieur, &peu dhommes en peuvent dire je ne vous déguiferai point que ,malgré le fentiment de mes vices , jaipour moi une haute cftime. yos gens de Lettres ont beau crier quun honiîB^ A M. DE MaL


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