La peinture : poëme en trois chants . renomme y-Des portraits de Céfar, le premier Dieu dans Rome :Toutes deux triomphoient, mais lorfquen dautres tems POEME, Rome eût tendu Tes mains aux chaînes des tyrans,Quand le luxe en Tes murs eût creufé tant dabîmes,Elle perdit les Arts pour expier Tes crimes ;Le Tibre préfageant fon déplorable fortVit lorage de loin fe former vers le nord ;La Peinture & fa Sœur dans cette nuit fatalePleurèrent leurs tréfors foulés par le Vandale ,Tout fuit, tout difparut ; lune de fes tableauxAu travers de la flamme emporta les lambeaux ;Lautre fous les remparts enfoui


La peinture : poëme en trois chants . renomme y-Des portraits de Céfar, le premier Dieu dans Rome :Toutes deux triomphoient, mais lorfquen dautres tems POEME, Rome eût tendu Tes mains aux chaînes des tyrans,Quand le luxe en Tes murs eût creufé tant dabîmes,Elle perdit les Arts pour expier Tes crimes ;Le Tibre préfageant fon déplorable fortVit lorage de loin fe former vers le nord ;La Peinture & fa Sœur dans cette nuit fatalePleurèrent leurs tréfors foulés par le Vandale ,Tout fuit, tout difparut ; lune de fes tableauxAu travers de la flamme emporta les lambeaux ;Lautre fous les remparts enfouit les {latues,Les vafes mutilés, les colonnes rompues :Ces reftes précieux au pillage arrachésSous la terre long-tems demeurèrent cachés,Michel Ange courut, il perça ce lieu fombre,De la favante Rome il interrogea lombre,Au flambeau de lAntique à demi confuméIl alluma ce feu dont il fut animé;De la perte des Arts fon pinceau nous confole,Et fur leur tombeau même il fonda leur é du premier Chant. CIj. , l,hs, SÇfi^tU^ CHANT SECOND \^jrLOBE refplendiirant, océan de lumière^ De vie & de chaleur fource immenfe & première, Qui lances tes rayons par les plàiiies clésairs , De la hauteur des cieux aux profondeurs des mers, Et feul fais circuler cette matière pure, Cette fève de feu qui nourrit la nature , Soleil, par ta chaleur lUnivers fécondé Devant toi sembellit de lumière inondé ; Le mouvement retiaît, les diftances, lefpace ; Tu te levés, tout luit ; tu nous fuis, tout sefface ; Le Poète fans toi fait entendre fes vers, zz LA PEINTURE, Sans toi la voix dOrphée a modulé des airs,Le Peintre ne peut rien quaux rayons de ta rphere»Père de la couleur, auteur de la lumière ,Sans les jets éclatans de tes feux répandusLArtifte, le tableau, lArt lui-même neft plus. La Peinture en naiflant encor foible & rampanteNoffrit que deux couleurs fur la toile indigen


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