. Égypte. provincial et lart dela cour, si lon compare ces œuvres auRàhatpou et à la Nafrit de Méidoum, quileur sont contemporains à quelques années près (Voir pi. Frontispice). Ceux-ci datent de Sanafroui, cest-a-dire du siècle où les vicissitudes de la politique transportèrent les ateliers royaux de Thinis dans la plaine memphite. Lhomme est dune belle allure, avec son masque intelligent, ses épaules amples, sa taille mince, ses jambes fines, mais la femme est un chef-dœuvre, peut-être le chef-dœuvre de cette sculpture encore pres-que archaïque. Non seulement la tête et le visage ressortent


. Égypte. provincial et lart dela cour, si lon compare ces œuvres auRàhatpou et à la Nafrit de Méidoum, quileur sont contemporains à quelques années près (Voir pi. Frontispice). Ceux-ci datent de Sanafroui, cest-a-dire du siècle où les vicissitudes de la politique transportèrent les ateliers royaux de Thinis dans la plaine memphite. Lhomme est dune belle allure, avec son masque intelligent, ses épaules amples, sa taille mince, ses jambes fines, mais la femme est un chef-dœuvre, peut-être le chef-dœuvre de cette sculpture encore pres-que archaïque. Non seulement la tête et le visage ressortent de la manière la plus vigoureuse sous la perruque qui les encadre, mais le buste et la cuisse se ré-vèlent avec une élégance discrète sous le manteau blanc : la couleur aidant et lartifice des yeux en émail, on éprouve devant elle presque lillusion de la vie. Est-ce à la même époque et à la même école quappartient le Sphinx de Gizéh ? Il a été de mode, depuis une vingtaine. dannées, de rajeunir coûte que coûte les 84 Fig. i5o. — Le nain Khnoumhatpou. (Musée du Caire.) (Cliché E. Brugsch.) — LA STATUAIRE MEMPHITE DE LA IV DYNASTIE — monuments à qui les égyptologues des deux premières géné-rations avaient assigné une haute antiquité : le Sphinx (fig. 141)na pas été épargné, et plusieurs lont ravalé jusquà la XVlll Dy-nastie. Certes, il a subi des restaurations sans nombre au cours deson existence, mais rapiécé quil est, il garde assez de son aspectprimitif pour quon lattribue à lâge des Pyramides, sinon à 1 âgeantérieur : malgré les mutilations qui lont défiguré, jy crois distin-guer les mêmes caractères quaux deux statues de Méidoum, ceuxde lécole thinite à son apogée. Il y a toujours, dans les œuvres les plus achevées des thinites, unje ne sais quoi de guindé et danguleux : les artistes memphites queles Pharaons appelèrent dans les ateliers royaux y perdirent vite leurgaucherie, mais conservant la ten


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