Œuvres illustrées de George Sand . e; car,sil était un des derniers à Venise, il pouvait espérerdêtre un des premiers dans une ville moins riche etmoins illustre. Sa querelle avec Valerio avait à ses yeuxle double avantage de lui rendre la liberté et de lui four-nir loccasion dune vengeance. Les travaux nétaient pasterminés, la Saint-Marc apiuochait, les instants élaientcomptés. Dans les deux écoles on redoublait dardeurpour ne point rester en arrière des engagements contrac-tés. Labsence ou le départ dun apprenti était donc dansce moment un véritable échec, et compromettait sérieu-sement le s


Œuvres illustrées de George Sand . e; car,sil était un des derniers à Venise, il pouvait espérerdêtre un des premiers dans une ville moins riche etmoins illustre. Sa querelle avec Valerio avait à ses yeuxle double avantage de lui rendre la liberté et de lui four-nir loccasion dune vengeance. Les travaux nétaient pasterminés, la Saint-Marc apiuochait, les instants élaientcomptés. Dans les deux écoles on redoublait dardeurpour ne point rester en arrière des engagements contrac-tés. Labsence ou le départ dun apprenti était donc dansce moment un véritable échec, et compromettait sérieu-sement le succès des efforts inouis quon avait faits jus-quà ce jour pour nêtre point dépassé par lécole rivale. IX. Les Bianchini ne furent pas longtemps à sapercevoirde labsence du Bozza et de la tristesse de Valerio. Vin-cent raconta avec un sourire brutal son artifice de laveille à ses deux frères; et tous trois, encouragés parcepremier succès, résolurent de tout mettre en œuvre pour LES MAITRES MOSAÏ Semblables à deux dogiifs furieux qui rugissciit sourdement. (Page 13) nuire aux travaux de la grande coupole et pour perdreles Znccati. Après quils eurent tenu conseil au cabaret,Vincent se remit sur la piste du Bozza , et le découvrit,à lentrée de la nuit, dans les grands vergers qui séten-dent le long des lagunes . au faubourg de Bozza côtoyait lentement une haie verdoyant* entre-coupée de beaux arbres fruitiers qui se penchaient avecamour sur les ondes paisibles. Un silence pnifond régnaitsur cette cite bocagére, et les dernières rougeurs du cou-chant séteignaient au loin sur le clocher rustique de lilede la Certosa. De ce côté, Venise a la physionomie aussinaïve et aussi pastorale quelle la coquette, fière ou ter-rible en dautres silos. On ny voit aborder que des bar-ques pleines dherbes ou de fruits : on ny entenddautre bruit que celui du râteau dans les allées ou durouet des femmes assises au milieu de leur


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