. Gazette des beaux-arts . de passer à lennemi, aumoderne; ils y sont déjà, laissant derrière eux à la nymphe Écho unrire très-moqueur. La Nymphe Écho de M. James Bertrand y répond ense faisant un cornet de ses mains ! Partout une pointe moqueuse et unpeu canaille lessort de dessous ces mythologies. Vous avez beau faire, messieurs, les dieux sont morts. M. Cabanel, lui-même, ne croit plus àTarquin ni à Lucrèce, La jeunedame a beau filer, assise sur un siège archaïque, prendre une moue defierté blessée en écoutant les propos de ce singulier Romain qui fait desyeux de croquemitaine, on voit bien
. Gazette des beaux-arts . de passer à lennemi, aumoderne; ils y sont déjà, laissant derrière eux à la nymphe Écho unrire très-moqueur. La Nymphe Écho de M. James Bertrand y répond ense faisant un cornet de ses mains ! Partout une pointe moqueuse et unpeu canaille lessort de dessous ces mythologies. Vous avez beau faire, messieurs, les dieux sont morts. M. Cabanel, lui-même, ne croit plus àTarquin ni à Lucrèce, La jeunedame a beau filer, assise sur un siège archaïque, prendre une moue defierté blessée en écoutant les propos de ce singulier Romain qui fait desyeux de croquemitaine, on voit bien que le boulevard des Italiens jaillitdentre ces toges et ces tuniques. La tonalité, fine, décorative, est joli-ment menée, la souplesse et la délicatesse vaporeuse des demi-teintes,sont dun goût rare et dune science complète ; on dirait lombre de lapeinture classique qui voltige prête à se fondre et sévanouir. M. Caba-nel na jamais pu se résoudre à suivre son penchant secret; il eût été un. et. e PORTRAIT DE M-i^ azette des Beaux-Arts, RÉFLEXIONS DUN BOURGEOIS SUR LE SALON. 79 décorateur hors ligne; on en est sûr en regardant les bras, la robe,lécharpe de son portrait de M^° dont il faut laisser la tête de côté. Nous voici revenus aux portraits. Une nouveauté, doit être signalée : M. Ribot abandonne ses opposi-tions de vermillon, dargent et de noir. Elle est fort énergique sapaysanne, très-belle dexpression et toujours de ce formidable reliefquil donne aux têtes. Encore plus différent des tonalités quil préféraitauparavant est son pêcheur éclairé dune lumière presque rousse. Bour-geois, sourd, mais solide, le portrait de M. Munkacsy ne frappe pasbeaucoup. Un excellent portrait de M. Pierre Oyens, lumineux, coloré,souple, vivant, œuvre de peintre, na, comme plusieurs autres chosesremarquables, été remarqué que par lui petit nombre de personnes. Lesjolis portraits de femmes de
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