. Le vent dans la nuit. XV L A nature en hiver est laïeule apaiséeQui na pour les humains que maternels élansEt dont rame, à la fin quiète et reposée,Sait leur sourire encore avec ses cheveux blancs, En elle tout sépure et tout se un cœur surmené qui ne peut plus souflrir,Elle caresse lhomme encor pris par la vieDu suprême regard de ceux qui vont mourir. 3^ LE VENT DANS LA NUIT Elle lui dit : ce Un jour, pareil à mon transfigurera ton masque tourmenté.Et tu ne seras plus quun calme paysageExhalant la tristesse et la sérénité. « Contemple ces étangs, ces rivières geléesL


. Le vent dans la nuit. XV L A nature en hiver est laïeule apaiséeQui na pour les humains que maternels élansEt dont rame, à la fin quiète et reposée,Sait leur sourire encore avec ses cheveux blancs, En elle tout sépure et tout se un cœur surmené qui ne peut plus souflrir,Elle caresse lhomme encor pris par la vieDu suprême regard de ceux qui vont mourir. 3^ LE VENT DANS LA NUIT Elle lui dit : ce Un jour, pareil à mon transfigurera ton masque tourmenté.Et tu ne seras plus quun calme paysageExhalant la tristesse et la sérénité. « Contemple ces étangs, ces rivières geléesLes arbres, les roseaux du bord et les talusNe sy reflètent plus quen images troubléesLa surface de leau ne les réfléchit plus. « Ainsi quand, las de trop damertumes encloses, .Ton cœur figé sera semblable à ce fermeras toi-même à la beauté des chosesTes yeux désenchantés qui ne voudront plus voir. ». XVI A H ! vous êtes mon âme, étangs, roseaux, bois vois ëpars en vous mon rêve sens en moi vibrer, ô nostalgique terre,Le frais de tes matins, le songe de tes soirs. Jai parcouru des bois, des champs, des bois vu tous les étangs, jai pris tous les chemins;Jai capte dans mes yeux, comme on serre en ses mains,Tous les ciels au couchant, tous les ciels à laurore. 54 L E V E N T D A N s L A N U I T Jai bu tout leur mystère avec avidité.La fièvre de lespace embrasait ma jeunesseQiii roulait en lazur ainsi quune faunesseSon désir jamais las et toujours indompté. Quel démon dautres cieux et de routes nouvelles,Quelle ardeur à me fuir, à partir pour ailleurs,Quelle soif dair plus libre et de soleils meilleursEmportait mon angoisse et lui donnait des ailes? Dautres fois, pour leau morte à larrière-saisonQuelle était cette trouble et malsaine attirance,Et quel nom détesté donner à la souffranceQui ne sait sapaiser quen prenant du poison? Ve


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