Ouvrages dramatiques : précédés et suivis de toutes les pièces qui leur sont relatives . SCENE PREMIERE. j^ ZAYRE, FATIME. 6 g F A T I M E. E ne mattendais pas, jeune & belle Zayre,Aux nouveaux fentimens que ce lieu vous efpoir fi flatteur, ou quels heureux defîins ,De vos jours ténébreux ont fait des jours fereins?La paix de votre cœur augmente avec vos charmes ;Cet éclat de vos yeux nefl plus terni de larmes ;Vous ne les tournez plus vers ces heureux climats ,Où ce brave Français devait guider nos pas ;Vous ne me parlez plus de ces belles contrées ,Où dun peuple poli les femmes
Ouvrages dramatiques : précédés et suivis de toutes les pièces qui leur sont relatives . SCENE PREMIERE. j^ ZAYRE, FATIME. 6 g F A T I M E. E ne mattendais pas, jeune & belle Zayre,Aux nouveaux fentimens que ce lieu vous efpoir fi flatteur, ou quels heureux defîins ,De vos jours ténébreux ont fait des jours fereins?La paix de votre cœur augmente avec vos charmes ;Cet éclat de vos yeux nefl plus terni de larmes ;Vous ne les tournez plus vers ces heureux climats ,Où ce brave Français devait guider nos pas ;Vous ne me parlez plus de ces belles contrées ,Où dun peuple poli les femmes adoréesReçoivent cet encens que lon doit à vos yeux ;Campagnes dun époux , & reines en tous fans déshonneur , & fages fans contrainte,Et ne devant jamais leurs vertus à la crainte. ^ fj C iv Q. Z A r R E, 3 Ne foupirez-vous plus pour cette liberté ? Le ferrai! dun foudan, fa trifte auflérité,i Ce nom defclave enfin , nont-ils rien qui vous gêne ? Préférez-vous Solyme aux rives de la Seine ?Z A Y R E. On ne peut defirer ce quon ne connaît pas. Sur les bords du Tourdain le ciel fixa nos pas. Au ferrail des foudans dès lenfance enfermée , Chaque jour ma rasfon sy voit accoutumée. Le relie de la terre annéanti pour moi, Mabandonne au foudan ; qui nous tient fous fa loi : Je ne connais que lui, fa gloire , fa puifTance : Vivre fous Orofmane efl ma feule efpérance,^ Le refte eu un vain fonge,§ F A T I M E. Avez-vous oublié Ce généreux Français , dont la tendre amitié Nous promit fi fouvent de rompre notre chaîne ? Combien nous admirions fon audace hautaine î Quelle gloire i! acquit dans ces trifles combats Perdus par les chrétiens fous les murs de Damas ? Orofmane vainqueur , admirant fon courage ^ Le liiiiTa fur fa foi partir de ce rivage. Nous lattendons enc
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