. Le General Dourakine; . ral meure sans avoir le temps de se recon-naître. Nayez pas de si terribles pensées, meschers enfants ; ayons confiance en Dieu, toujourssi bon pour nous. Espérons pour le mieux, etremplissons notre devoir jour par jour, sans son-ger à un avenir incertain. « Toc, toc, peut-on entrer? dirent une demi-douzaine de voix enfantines. — Une nouvelle invasion de lennemi, dit à mi-voix Dérigny en riant. Entrez. » Les huit petits Papofski se précipitèrent dans lachambre, entourèrent Jacques et Paul, et les em-brassèrent avec la plus grande tendresse. « Par-donnez-nous, sécrière


. Le General Dourakine; . ral meure sans avoir le temps de se recon-naître. Nayez pas de si terribles pensées, meschers enfants ; ayons confiance en Dieu, toujourssi bon pour nous. Espérons pour le mieux, etremplissons notre devoir jour par jour, sans son-ger à un avenir incertain. « Toc, toc, peut-on entrer? dirent une demi-douzaine de voix enfantines. — Une nouvelle invasion de lennemi, dit à mi-voix Dérigny en riant. Entrez. » Les huit petits Papofski se précipitèrent dans lachambre, entourèrent Jacques et Paul, et les em-brassèrent avec la plus grande tendresse. « Par-donnez-nous, sécrièrent les quatre grands, tousà la fois. — Pardonnez-leur, » ajoutèrent les voix aiguësdes quatre plus jeunes. Jacques et Paul, bousculés, étouffés, ennuyés,ne répondaient pas et cherchaient à se dégagerdes étreintes de ces faux amis. « Je vous en prie, pardonnez-nous, dit Sonushkad un air suppliant, sans quoi maman nous fouet-tera. JACQUES. Je vous pardonne de tout mon cœur, et Paulaussi4 %.\. LE GÉNÉRAL DOURAKINE. 97 , pas moi, je ne leur pardonnerai ja-mais. MITINEKA. Je vous supplie, petit Français, pardonnez-nous. PAUL. Non, je ne veux pas. JACQUES. Ce nest pas bien, Paul, de ne pas pardonner àse ennemis. Tu vois que je pardonne, moi. PAUL. Je veux bien leur pardonner ce quils mont fait,à moi, mais ces méchants ont voulu faire battremaman, et je ne leur pardonnerai jamais cela. JACQUES. Mais puisquils en sont bien fâchés. PAUL. Non, ils font semblant. » Un concert de sanglots et de gémissements sefit entendre ; les huit enfants pleuraient et se la-mentaient. « On va nous fouetter ! hurlaient-ils. Petit Fran-çais, nous te donnerons tout ce que tu voudras;pardonne-nous. PAUL. Demandez pardon à maman : si elle vous par-donne, je vous pardonnerai aussi. » 98 LE GÉNÉRAL DOURAKINE. Le groupe sanglotant se tourna vers Mme Dé-rigny, en joignant les mains et en demandantgrâce. MADAME DÉRIGNY. « Que Dieu vous pardonne comme je


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