. Mémoires sur le siècle de Louis XIV et la régence; . t aussi son é y avait moins de peine quà acquérir le besoin dêtre elle-même consolée, à quoi pourtant, sans rien montrer de faux,on voyait bien quelle faisait de son mieux pour sacquitterdun devoir pressant de bienséance sentie, mais qui se refuseau plus grand besoin. Le fréquent moucher répondait aux crisdu prince son ère. Quelques larmes amenées du spectacle,et souvent entretenues avec soin, fournissaient à lart du mou-choir pour rougir et grossir les yeux et barbouiller le visage,et cependant le coup dœil fréquemment déro


. Mémoires sur le siècle de Louis XIV et la régence; . t aussi son é y avait moins de peine quà acquérir le besoin dêtre elle-même consolée, à quoi pourtant, sans rien montrer de faux,on voyait bien quelle faisait de son mieux pour sacquitterdun devoir pressant de bienséance sentie, mais qui se refuseau plus grand besoin. Le fréquent moucher répondait aux crisdu prince son ère. Quelques larmes amenées du spectacle,et souvent entretenues avec soin, fournissaient à lart du mou-choir pour rougir et grossir les yeux et barbouiller le visage,et cependant le coup dœil fréquemment dérobé se promenaitsur lassistance et sur la contenance de chacun. Le duc de Beauvilliers, debout auprès deux, lair tranquilleet froid, comme une chose non avenue ou à spectacle ordinaire,donnait ses ordres pour le soulagement des princes, pour quepeu de gens entrassent, quoi que les portes fussent ouvertes àchacun, en un mot pour tout ce quil était besoin, sans empresse-ment, sans se méprendre en quoi que ce soit ni aux gens ni aux. MONSEIGNEUR LOUIS DE FRANCELE GRAND DAUPHIN. Musiîo de Versailles. PAR H Y A <? I N T H E II 1 G A U D , SAINT-SIMON — TOME II. 129 MORT DE MONSEIGNEUR choses ; vous lauriez cru au lever ou au petit couvert servantà lordinaire. Ce flegme dura sans la moindre altération, égale-ment éloigné dêtre aise par la religion, et de cacher aussi le peudaffliction quil ressentait, pour conserver toujours la vérité. Madame, rhabillée en grand habit, arriv^a hurlante, ne sachantbonnement pourquoi ni lun ni lautre, les inonda tous de seslaripes en les embrassant, fit retentir le château dun renouvel-lement de cris, et fournit un spectacle bizarre dune princessequi se remet en cérémonie, en pleine nuit, pour venir pleurer etcrier parmi une foule de femmes en déshabillé de nuit, presqueen mascarades. M™6 la duchesse dOrléans sétait éloignée des princes, etsétait assisse le dos à la galerie, vers la cheminée, avec qu


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