. De l'art des devises . engagée bonne foy , jeprens tout ce que lon medonnerEt le rends dauj^i bonne foy:Et fait pure vertu ,foit pure complaifanceyle fuis à tom en ne fuis en effet qùà moy. Mm \] t^c CABINET CE que Ion raconte de rOjfeau de Para*dis,furLi Foy delàTradiaon eft merveil-leux. Il ne fe nourrit que dair, & encore dVnair purifié de vapeurs, & afTaifonné de lumiè-re. Il ne s*aime point fur la Terre5foit quil encraigne les {biiillures , ou quil ny découvrerien qui vaille la peine quil y defcende. LeîColi(ées font perits j les Pyramides font baflèspour luy :
. De l'art des devises . engagée bonne foy , jeprens tout ce que lon medonnerEt le rends dauj^i bonne foy:Et fait pure vertu ,foit pure complaifanceyle fuis à tom en ne fuis en effet qùà moy. Mm \] t^c CABINET CE que Ion raconte de rOjfeau de Para*dis,furLi Foy delàTradiaon eft merveil-leux. Il ne fe nourrit que dair, & encore dVnair purifié de vapeurs, & afTaifonné de lumiè-re. Il ne s*aime point fur la Terre5foit quil encraigne les {biiillures , ou quil ny découvrerien qui vaille la peine quil y defcende. LeîColi(ées font perits j les Pyramides font baflèspour luy : Les Moles de marbre, les Palais cou-ronnez de dorures ne 1 attirent point: Et il luyfàudroit tendre des filets au dcffus des nuespour le prendre. Autant de mots, autant detraits de la figure dVne Ame qui eft dégagéede la matière^ qui ne tient point a la terre i quiprend fès intercfts au defTus du Temps ; & por-te tous Tes delîdns & toutes fes precenfionsvers le Ciel DE DEVISES, cSÈÈf. CEdres, F aimes, Lauriers, en Vain m of-frent les hras,Des Montagnes , ^our moy , le font mejme efi trop bas,T>es plus hautains Valais je dédaigne lefaifte^Et par vn effor glorieux,Que rien de terrefire ne commets ma fortune quaux deux. Mm iij 17? CABINET DEpuis la Grecque, qui eut la hardiefTe dedire , que Rome eftoit lOlimpe de laTerre,la Cour na jamais manqué de flareursqui lont comparée au Ciel. Si ceft vn Ciel,comme ils difent, ceft vn Ciel qui na pointdautre harmonie que le hazart & le tumulte3qui neconnoift point dautre Dieu , & ne fuitpoint dautre intelligence que la Fortune. Nonfeulement auiîî il tombe des Comètes de ceCiel5 il en tombe encore des Eftoiles : mais lesComètes nen apportent que de la fumée 5 &les Eftoiles qui en tombent , font fuivies deleur lumière & de leur gloire. Telle fut il y a quelque temps, la difgracedVne Perfonne illuftrc, & qui à des Eftoiles,linnocence, la pureté, &C linclination à bien-faire. lamais
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