. Jean qui grogne et Jean qui rit . as. JEANNOT. Je vois ce que cest : tu ne veux pas me recom-mander. SIMON. Cest possible; je ne recommande que ceux que 254 JEAN QUI GROGNE je connais; et toi, je ne te connais plus, tu ne viensplus nous voir. JEANNOT. Cest ce gueux de Pontois qui ta dit du mal demoi ? SIMON. Cest possible, et, daprès la manière dont tuparles de ton bourgeois, il naurait pas tort. JEANNOT. Quest-ce quil ta dit? SIMON. Je nai pas besoin de te le raconter et tu naspas besoin de le savoir. JEANNOT. Je veux le savoir et tu me le diras. SIMON. Je ne te le dirai pas et tu ne le sau


. Jean qui grogne et Jean qui rit . as. JEANNOT. Je vois ce que cest : tu ne veux pas me recom-mander. SIMON. Cest possible; je ne recommande que ceux que 254 JEAN QUI GROGNE je connais; et toi, je ne te connais plus, tu ne viensplus nous voir. JEANNOT. Cest ce gueux de Pontois qui ta dit du mal demoi ? SIMON. Cest possible, et, daprès la manière dont tuparles de ton bourgeois, il naurait pas tort. JEANNOT. Quest-ce quil ta dit? SIMON. Je nai pas besoin de te le raconter et tu naspas besoin de le savoir. JEANNOT. Je veux le savoir et tu me le diras. SIMON. Je ne te le dirai pas et tu ne le sauras pas. JEANNOT. Prends garde à toi! Je pourrais te faire dumal. SIMON. Fais ce que tu voudras et va-ten. JEANNOT. Si jamais je te rencontre sur mon chemin et queje puisse te barrer le passage à toi et à ton Jean, jene vous manquerai pas. SIMON, vivement. Méchant drôle! Avise-toi de toucher à Jean, etje te ferai empoigner par la police. JEANNOT. Je ne la crains pas, ta police. Une dernière fois -. ._. € -■\ ___ i/>. JEAN nui RIT 257 je te demande, veux-tu me recommander pour uneplace de domestique. SIMON, avec force. Non, non; je tai déjà dit non, et je te répètenon, et va-ten. » Jeannot se retira lentement en menaçant dupoing. JEAN. Mon bon Simon, pardonne-lui; il était hors delui ; je suis sûr quil regrette déjà de tavoir parlési rudement. SIMON. Non, mon ami, il ne regrette pas, et il ne re-grettera sa mauvaise conduite que lorsquil seratrop tard. Pontois ma encore parlé de lui der-nièrement, et, daprès ce quil ma dit, Jeannot estperdu. JEAN. Mon Dieu! mon Dieu! pauvre Jeannot! Peut-être quen le mettant dans une bonne maison bienpieuse et bien honnête, il redeviendrait bon. SIMON. Je ne crois pas, mon ami. En tout cas, je ne puisle recommander comme un garçon honnête etrangé. » Jean ne dit plus rien, mais il forma un projet. ^ M XIX M. ABEL PLACE JEANNOT Le lendemain, Jean attendit avec impatienceM. Abel; dès quil laperçut, il courut à


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