Gazette des beaux-arts . es animaux, acquit une réputation colossale qui éclipsa complètementcelle de son frère. En 1816, il était étudiant à lAcadémie royale, dontil fut élu membre associé dix années après ; en 1831, il en était membretitulaire, après avoir produit déjà un grand nombre douvrages remar-quables admirablement gravée par son autre frère sir Thomas Landseer;de sorte quil fut ])ientôt aussi célèbre en France quen le monde connaît ses chiens à la physionomie expressive, sescerfs qui brament au bord des marais, ses chevreuils qui courentdans les rochers, ses chevaux s


Gazette des beaux-arts . es animaux, acquit une réputation colossale qui éclipsa complètementcelle de son frère. En 1816, il était étudiant à lAcadémie royale, dontil fut élu membre associé dix années après ; en 1831, il en était membretitulaire, après avoir produit déjà un grand nombre douvrages remar-quables admirablement gravée par son autre frère sir Thomas Landseer;de sorte quil fut ])ientôt aussi célèbre en France quen le monde connaît ses chiens à la physionomie expressive, sescerfs qui brament au bord des marais, ses chevreuils qui courentdans les rochers, ses chevaux si fiers, montés par de nobles châte-laines. La facture maigre et épinglée de ses tableaux déroute par-fois ceux qui ne les connaissent que par la gravure. Il y reste toujourspourtant un-incontestable mérite dinvention et de tournure. Les tableauxde Landseer présentent, au surplus, une valeur très-inégale. Imitateurconsciencieux de la natin-e au début de sa carrière, cet artisie a souvent. 352 GAZETTE DES BEAUX-AUTS. adopté depuis une manière expédilive el lâchée qui lait regretter sespremiers tableaux. En général, les animaux quil peint sont plus remar-quables par lesprit que par le corps, et lartiste semble surtout désireuxde leur faire exprimer les sentiments humains. Cest un point de vuequi peut être admissible ; ce qui lest moins, cest quun animal possèdedes poils sans avoir dos; la tournure ne suffit pas toujours à racheterlinsuffisance du modelé. Aussi nous ne nous arrêterons pas longtempsdevant la Tente arabe, fantaisie africaine qui montre une jument blancheavec son poulain devant une tente couverte en feuilles de dattier, en com-pagnie dun singe et de chiens sur une peau de panthère. Il se peut quela gravure tire quelque chose de piquant de cette scène, mais commepeinture nous préférons revenir ali Sanctuaire, ancienne et très-célèbrepeinture du maître, qui a déjà figuré à lExposition de Paris en le m


Size: 1252px × 1996px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookpublisherparissn, booksubjectart, bookyear18