. Contes roses . LE PETIT HOMME DANS LA MEULE. — Sur la tête de mes nobles parents, je te le jure. Loiseau descendit alors de branche en branche, et se posa fami-lièrement sur lépaule de Bel-Azur. i — Fils de roi, lui dit-il, puisque tu mas -^(^accordé la vie, je ^eu\ tedoter de lunique don quilsoit en ma puissance defaire à un mortel : à partirde cette heure, tu connaî-tras le langage de mes su-jets, les oiseaux,tu les compren- dras, tu pourras - saleur parler, i^irrsiPuisse cette faculténouvelle taider enton Et il senfuit àtire dailes. — Merci,gentil Roi! luicria Bel-Azur.


. Contes roses . LE PETIT HOMME DANS LA MEULE. — Sur la tête de mes nobles parents, je te le jure. Loiseau descendit alors de branche en branche, et se posa fami-lièrement sur lépaule de Bel-Azur. i — Fils de roi, lui dit-il, puisque tu mas -^(^accordé la vie, je ^eu\ tedoter de lunique don quilsoit en ma puissance defaire à un mortel : à partirde cette heure, tu connaî-tras le langage de mes su-jets, les oiseaux,tu les compren- dras, tu pourras - saleur parler, i^irrsiPuisse cette faculténouvelle taider enton Et il senfuit àtire dailes. — Merci,gentil Roi! luicria Bel-Azur. 11 poursuivit lentementson chemin, laissant flotterles rênes sur le cou de son cheval,car il ne pouvait se lasser dentendreles merveilleuses chansons dont lesoiseaux faisaient retentir le bois. Ces bruits, qui pour nos oreilles nesont quharmonieuse musique, étaient pour lui hymnes pleines desens, paroles damour, cantiques glorifiant le Créateur, le soleil, la. 128 CONTES ROSES DE MA MERE-GRAND. nature. Il fut si émerveillé des jolies choses ainsi surprises quilsarrêta à lorée de la forêt pour se reposer un peu, car il avait latête fatiguée. Une source vive jaillissait dun creux de rocher, à lombre dunplatane; il mit pied à terre, entrava son coursier et sassit au bordde leau où il ne tarda pas à Un bruit de voix léveilla; il prêta loreille : au-dessus de lui, deuxoiseaux devisaient, un corbeau et une mésange. — Que viens-tu faire ici? demandait le corbeau. — Te prier de me conduire à la Fontaine Rose, répondit la mé ma dit que toi seul connaissais le chemin qui y mène. — On ne ta point trompée. Mais, pourquoi veux-tu aller à laFontaine Rose? — Hélas, seigneur Corbeau, pour retrouver ma gaîté, car je suistriste à en mourir depuis que de méchants gamins ont déniché madernière couvée ; me voici comme une pauvre âme en peine, et je naiplus goût à rien. Hélas, mes chers petits, je le


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