Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . ent désormais par un tunnel,et les pigeons ramiers qui nichaient dans les anfractuosités du puits sesont envolés. On dit que cet abîme souvrit vers 1774, et quen mêmetemps le sol se fendit sur une grande étendue2. Yesentouki et dautresstations de bains du groupe de Patigorsk sont entourées de steppes infer-tiles; mais une beauté quon ne peut leur ravir, est la vue du massifsuperbe de lElbrous avec ses glaciers, ses forêts, ses torrents. De lacrête jurassique du Bermamout, qui sélève à 2591 mètres de hauteurau sud-ouest de Kislovodsk et


Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . ent désormais par un tunnel,et les pigeons ramiers qui nichaient dans les anfractuosités du puits sesont envolés. On dit que cet abîme souvrit vers 1774, et quen mêmetemps le sol se fendit sur une grande étendue2. Yesentouki et dautresstations de bains du groupe de Patigorsk sont entourées de steppes infer-tiles; mais une beauté quon ne peut leur ravir, est la vue du massifsuperbe de lElbrous avec ses glaciers, ses forêts, ses torrents. De lacrête jurassique du Bermamout, qui sélève à 2591 mètres de hauteurau sud-ouest de Kislovodsk et de ses beaux ombrages, le géant desAlpes caucasiennes apparaît dans toute sa sublimité : le Bermamout estle mont du Caucase le plus souvent gravi. Georgyevsk, au nord-est de Patigorsk, et clans le même bassin fluvial,fut jusquen 1824 la capitale de la Ciscaucasie. En cédant à Stavropoi sonrang de chef-lieu des administrations provinciales, Georgyevsk devint un 1 G. Radde, Vicr Vorlriirje ûber den Kaukas»-*. 2 Pallas, Second MADJAR, VfiADIKAVKAZ. 159 simple village, mais elle reprend de limportance comme entrepôt agricoledu bassin de la Kouma et comme station du chemin de fer de la colonies allemandes contribuent à la prospérité de la ville. En aval, surla Kouma et sur ses affluents occidentaux, ne se succèdent plus que dan-ciennes stanitzas de Cosaques, dont quelques-unes, Otkaznoïe, Alexan-drovskaya, Blagodarnoïe, Praskoveya, sont devenues des villes et des centresagricoles importants. A lest de Praskoveya, sur les deux rives de la Kouma,sélevait jadis la fameuse ville de Madjar ou Madjarî. La coïncidence desnoms a fait croire à quelques auteurs que Madjar fut une capitale desMagyars hongrois; mais ce nom, dorigine tartare, et dont le sens est celuide « palais, édifice », semble avoir appartenu à lune des cités principalesde lempire des Khazars l. Les Tartares Kiptçhak sy établirent, et diversdocuments quon a


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