Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . rien à répondre,sen vont porter leurs plaintes à Dieu lui-même, devant quilaccusé, le serf affranchi par la parole, se justifie en cestermes : « Sire, aussi bien i doi manoir Corn il font, se jugement ai ; « Quar onques ne vos renoiai, « ]Nonques ne mescrui vostre cors, « Ne par moi ne tu nus hom mors; « Mes tout ce firent il jadis, •? Et si sont ore en paradis. Tant coni mes cors vesqui el m


Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . rien à répondre,sen vont porter leurs plaintes à Dieu lui-même, devant quilaccusé, le serf affranchi par la parole, se justifie en cestermes : « Sire, aussi bien i doi manoir Corn il font, se jugement ai ; « Quar onques ne vos renoiai, « ]Nonques ne mescrui vostre cors, « Ne par moi ne tu nus hom mors; « Mes tout ce firent il jadis, •? Et si sont ore en paradis. Tant coni mes cors vesqui el monde, <i Nete vie menai et monde ; « As povres donai de mon pain, Ses herbergai et soir et main, ?i Et sen chaufai maint à mon fu, Et les gardai tant que mort fu, « Et les portai à sainte Yglise; « Ne de braie ne de chemise FABLIAUX. ai 5 XIII SlECLi: ?< Ne lor laissai besoing avoir; « Ne sai or se ge fis savoir. « Je fui fonfès veraiement, < Et recui ton cors dignement. • Qui ainsi inuert, len nous tesnioingne Que Diex ses pecliiez li pardoingne, etc. » Dieu pardonne en effet; le vilain gagne sa cause devantla justice divine. V. L. C. XIII SIECLE. DÉBATS ET DISPUTES. Hist. lut. delà Fr,, t. xxir, p. i6a. Ibid., p. i38et i65. De la DESPUTOl-SON DE LA Sl- nagogbe etde sainteEglise. Jubinal, XV siècle, , p. 404-408. Mettre en présence et en conflit des êtres inanimés ou desêtres abstraits, cest là un cadre commode dont on a souventusé dans le moyen âge. Nous avons déjà indiqué le Débat ducorps et de lâme, celui de Phjllis qui aime un chevalier et deFlora qui aime un prêtre. Ici, nous rangeons sous un mêmecoup dœil un certain nombre de ces compositions, afin quele lecteur ait une idée dnn genre dont plusieurs autreséchantillons sont sans doute encore cachés dans les manu-scrits. Sainte Yglise est vermeille et Synagogue brune : telle est lapparence sous laquelle lauteur voit, dans un songe,les deux p


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