Gazette des beaux-arts . Duban lui-même. — Si bien que lillustre artiste setrouva très-embarrassé lorsquil sagit de rétablir sur la façade nord lesornements disparus. — M. Duban racontait volontiers comment il avaitsu recourir au daguerréotype alors naissant et au lavage des pierres. Cedernier moyen lui donna les meilleurs résultats : linégale porosité departies exposées à lair pendant trois siècles et dautres grattées depuis 13/1 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. cinquante ans amena, sous linfluence de lhumidité, des différences de tonplus sensibles et lon put ainsi percevoir les linéaments des sculptu


Gazette des beaux-arts . Duban lui-même. — Si bien que lillustre artiste setrouva très-embarrassé lorsquil sagit de rétablir sur la façade nord lesornements disparus. — M. Duban racontait volontiers comment il avaitsu recourir au daguerréotype alors naissant et au lavage des pierres. Cedernier moyen lui donna les meilleurs résultats : linégale porosité departies exposées à lair pendant trois siècles et dautres grattées depuis 13/1 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. cinquante ans amena, sous linfluence de lhumidité, des différences de tonplus sensibles et lon put ainsi percevoir les linéaments des sculptureseffacées, quelquefois même en prendre des calques. A son tour, lArchi-tecture possédait ses palimpsestes. Les dévastations de 1793 nétaient que le commencement dune sériedinfortunes ; le malheureux château de Blois devint un quartier dinfan-terie. — Il nous faut rappeler brièvement, tant on a hâte de quitter desi tristes sujets, les transformations que lui avait imposées le génie mili-. CHIFFKE DE taire. — Lunique entrée se trouve dans le bâtiment construit sousLouis XII ; ce passage franchi, on voit à gauche : un corps de logis remon-tant aux comtes de Blois de la branche dOrléans; au-dessus, le toit dela chapelle royale, et, très en arrière, une tour du xiii* siècle sur laquelleCatherine de Médicis avait établi son observatoire astronomique.— Devantle spectateur se dresse limposante façade de Gaston ; à droite : un petitportique commencé par Henri II, laile de François P et son escaliercélèbre complètent, avec les épaisses murailles de la salle des États etle pavillon dangle si bien reproduit par M. de Rochebrune, le carré irré-galier de ces divers édifices. — Or la chapelle avait été transformée enatelier de tailleurs et de cordonniers; le bâtiment des comtes de Blois ren-fermait les cuisines ; la vieille tour devenue poudrière était aussi rassu-rante pour le château que pour la ville ; le reste abritait i


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