. La gallerie des femmes fortes. efte a défait vne Armée. Sifare fe dehat^fon Ame enuenimeeDépite de nauoir vn Homme pour vainqueur :Irritée & confufe elle fort de fon mur ^Btlaiffe dans fon fangfa colère allumée. VoyeT^ que cefl de t Homme & de ï Orgueil humain jBt que de ce Balonfi léger & f vain^Auecque peu d effort la Fortune fe iouë: Comme dvn fouffle en fair elle peut ïéleuer\Sans quelle y miette auffi tout le poids de fa Roue ^Lapiqueure dvn clou fufftà le creuer. ELOGE DE lAHEL. Ah EL donna le dernier coup à lorgueil des Ca-naneans j &acheuant la vidoire que Debore auoiccommencée, monf
. La gallerie des femmes fortes. efte a défait vne Armée. Sifare fe dehat^fon Ame enuenimeeDépite de nauoir vn Homme pour vainqueur :Irritée & confufe elle fort de fon mur ^Btlaiffe dans fon fangfa colère allumée. VoyeT^ que cefl de t Homme & de ï Orgueil humain jBt que de ce Balonfi léger & f vain^Auecque peu d effort la Fortune fe iouë: Comme dvn fouffle en fair elle peut ïéleuer\Sans quelle y miette auffi tout le poids de fa Roue ^Lapiqueure dvn clou fufftà le creuer. ELOGE DE lAHEL. Ah EL donna le dernier coup à lorgueil des Ca-naneans j &acheuant la vidoire que Debore auoiccommencée, monftra que Dieu auoit choid les mainsdes Femmes, pour rompre le ioug de fon Sifare Lieutenant gênerai de labin, voyant fon Ar-mée défaite par les Ifraëlites, fe fauua à pied dans la Tente de la-hel. Mais la Mort ne reconnoift point dAiylcs,ny de lieux de re-fuge : &: apparemment elle lauoit laifTé paiTer dans la chaleurdu combat, pour le tuer aprez plus à fon aife,&, auecplus de. DES Femmes Fortes. 31 loifir hors de la méfiée. lahel infpirée de Dieu lereceuti&pouréteindre rextréme foif, que le trauail, la fuitte, &: la peur luyauoient laiiTée, luy prefenta du lait à boire. Il y a des charitez dangereufes, &C des courtoises dont il fefaut garder : Et quelque fois les prefens des Femmes , en ont dé-fait qui nauoient peu eftre vaincus par des Machines nypar desLégions armées. Lennuy, la laiîitude &: lafrailcheur de ce breu-uage, ayant endormy le malheureux Sifare ; lahel tira fans bruitvn des clous dont fa Tente eftoit fulpenduë , ôc à coups de mar-teau le luy mit fi auant dans la telle, quil la luy perça départ enpart, ôc entra dans la terre auec fon fang ÔC fon ame. CetteFemme valut toute vne Armée ; &c vn clou en fa main, fit ceque dix mille lances &: autant dépées nauoient peu faire. Il efl: bien à croire que cette adlion luy fut infpirée: autrementelle neuft pas violé lHofpitaUté qui eft fainde naturellement S
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