Au Kilima-Ndjaro . isseaux, pour répandre sur cetteimmense et fertile terrasse de Matchamé la richesse etla vie. Dominant tout de sa majesté sereine, le merveil-leux Kibô se dresse ici plus rapproché et plus chargé deneiges, pendant que, à lhorizon lointain, la tête déchi-quetée du Kima-wenzé coupe le ciel de son noir compléter le tableau, ici, tout près, derrière seule-ment les vertes plantations de lautre rive, des nuagesblancs et légers, comme un immense voile de gaze régu-lièrement tendu, flottent et montent (fig. 51).Et nous allons, nous allons « — Dites? Si nous de


Au Kilima-Ndjaro . isseaux, pour répandre sur cetteimmense et fertile terrasse de Matchamé la richesse etla vie. Dominant tout de sa majesté sereine, le merveil-leux Kibô se dresse ici plus rapproché et plus chargé deneiges, pendant que, à lhorizon lointain, la tête déchi-quetée du Kima-wenzé coupe le ciel de son noir compléter le tableau, ici, tout près, derrière seule-ment les vertes plantations de lautre rive, des nuagesblancs et légers, comme un immense voile de gaze régu-lièrement tendu, flottent et montent (fig. 51).Et nous allons, nous allons « — Dites? Si nous descendions dans la rivière ? »Nous y descendons. Leau roule avec fracas à traversdénormes blocs de lave noire et çà et là dans les endroitsoù elle se repose de sa course effrénée, des bandes depoissons argentés passent et se poursuivent.« — Si nous passions sur lautre bord? »Voici un sentier pour y monter : nous y sommes. Per-sonne aux champs ni sur les chemins. Toute la population. DU KILIMA-NDJARO A ZANZIBAR 273 sest retirée, laissant à qui veut les prendre les superbesrégimes de bananes glacées quon rencontre partout,mûres à point, tantôt portés sur des troncs gros commele corps dun homme, tantôt tombés à terre et pourris-sant là. De temps à autres, quelques cases abandonnées. Allons toujours. Dans un bosquet de grands arbres,nous découvrons tout à coup des maisons en ruinesentourées dune forte estacacle en madriers parfaitementtravaillés : ceci nest plus de lordinaire. Les habitationselles-mêmes ont des portes dont les planches ontpresque un mètre de largeur. De tous côtés, des usten-siles de cuisine, dénormes vases à faire la bière demillet, des tambours crevés. Au milieu du village courten cascade un petit ruisseau animant seul de son ga-zouillis perpétuel la solitude de ces tristes ruines. Plustard, nous apprîmes que cétait là lancienne résidencedu roi, le palais, et ce sera, si nous voulons rester chezlui,


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