. Contes De Fees . fallaitguère. Bécafigue promit au prince de ne rien né-gliger pour sa satisfaction, et il ajouta quil por-tait tant dargent, que, si on lui refusait la prin-cesse, il trouverait le moyen de gagner quel-quune de ses femmes, et de Tenlever. « Ahl sé-cria le prince, je ne puis my résoudre, elle se-rait offensée dun procédé si peu respectueux. » Bécafigue ne répondit rien là-dessus, et partit. Le bruit de son voyage prévint son arrivée; l8roi et la reine en furent ravis ; ils estimaient beau-coup son maître, et savaient les grandes actionsdu prince Guerrier; mais ce quils connai


. Contes De Fees . fallaitguère. Bécafigue promit au prince de ne rien né-gliger pour sa satisfaction, et il ajouta quil por-tait tant dargent, que, si on lui refusait la prin-cesse, il trouverait le moyen de gagner quel-quune de ses femmes, et de Tenlever. « Ahl sé-cria le prince, je ne puis my résoudre, elle se-rait offensée dun procédé si peu respectueux. » Bécafigue ne répondit rien là-dessus, et partit. Le bruit de son voyage prévint son arrivée; l8roi et la reine en furent ravis ; ils estimaient beau-coup son maître, et savaient les grandes actionsdu prince Guerrier; mais ce quils connaissaientencore mieux, cétait son mérite personnel, de Lamour du prince augmentait chaque jour. (Page 311.) LA BICHE AU BOIS. 315 sorte que, quand ils auraient cherché dans toutlunivers un mari pour leur fille, ils nauraient suen trouver un plus digne delle. On prépara unpalais pour loger Bécafigue, et lon donna tous lesordres nécessaires, pour que la cour parût dansla dernière maj^ La fée Tulipe, Le roi et la reine avaient résolu que lambassa-deur verrait Désirée; mais la fée Tulipe vint trou-ver la reine, et lui dit : « Gardez-vous bien, ma-dame, de mener Bécafigue chez notre enfant (cestainsi quelle nommait la princesse) ; il ne faut pas 316 LA BICHE AU BOIS, quil la voie sitôt, et ne consentez point à len-voyer chez le roi qui la demande, quelle naitpassé quinze ans; car je suis assurée que, si ellepart plus tôt, il lui arrivera quelque malheur. » La reine embrassant la bonne Tulipe, elle luipromit de suivre ses conseils, et sur-le-champelles allèrent voir la princesse. Lambassadeur arriva : son équipage demeuravingt-trois heures à passer, car il avait six centmille mulets, dont les clochettes et les fers étaientdor, leurs couvertures de velours et de brocarten broderie de perle; cétait un embarras sanspareil dans les rues ; tout le monde était accourupour le voir. Le roi et la reine allèrent au-devantde lui, tant ils ét


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