. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . e sur ceux qui sont leshéros du conte, et ne servent quàguérir les gens de lestime quon apour les créatures , et de la confiancequon pourroit avoir en elles , enfaisant voir les fautes auxquelles ellessont sujettes , afin que nous ne fon-dions nos espérances que sur celui quiest le seul parfait, et sans lequel touthomme nost quimperfection. Je vaisdonc , dit Hircan , conter hardimentjaion histoire. 4o CONTES DE LA \fc XLir CONTE. Dune Comtesse qui se cli vevtissoit adroi-tement au jeu d
. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . e sur ceux qui sont leshéros du conte, et ne servent quàguérir les gens de lestime quon apour les créatures , et de la confiancequon pourroit avoir en elles , enfaisant voir les fautes auxquelles ellessont sujettes , afin que nous ne fon-dions nos espérances que sur celui quiest le seul parfait, et sans lequel touthomme nost quimperfection. Je vaisdonc , dit Hircan , conter hardimentjaion histoire. 4o CONTES DE LA \fc XLir CONTE. Dune Comtesse qui se cli vevtissoit adroi-tement au jeu damour , et commentson manège fut découvert. A. la Cour dun roi de France ,nomme Charles, (je ne dirai pointle quantième pour lhonneur de celledont je veux parler, et que je nenommerai pas non plus par son nompropre), il y avoit une comtesse étran-gère de fort honne maison. Commeles choses nouvelles plaisent, celtedame, soit par la nouveauté de sonhabit, soit à cause de la richesse etde la magnificence dont il étoit ac-compagné, sattira dabord les yeuxde tout le monde. Quoiquelle ne fut. nrJan K<citl[E NAVARRE. /fl pas des plus belles, elle avoit néan-moins tant dagrémens, tant de fierté,une gravité et une manière de parlerqui imprimoit tant de respect, quepersonne nosoit laborder que le roi,qui en etoitpassionnement lentretenir avec plus de liberté,il donna au comte son époux unecommission qui le retint long-tempséloigné de la cour ; et pendant cetemps-là le roi se divertissoit avecla comtesse, pour la dédommagerde labsence de son mari. Plusieursgentilshommes du roi sétant apper-çus que leur maître étoit bien traitéde la comtesse, prirent la liberté delui en parler, etentraulres un nomméAitillon , homme hardi et de bonnemine. Elle lui parla dabord avectant de gravité, le menaçant de senplaindre au roi son maître, quelle 4- 42 COXTÇS DE REINE pensa in; faire peur; mais lui quiïiétoit pas homme à sétonner desmenaces d
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