. L'étang des soeurs-grises . amène un acteur en réputation delaris, et quil sagit dun grand opéra, quelques femmes ont lecourage de louer une loge, — et ne sont pas absolument compro-mises pour cela. Elles passent pour excentriques, voilà tout. Honorine et son amie avaient parfois de ces excentricités. Elles allèrent donc le soir^ en lhonneur dun premier ténor pari-sien égaré dans la jésuitière poitevine, et accompagnées de leursmaris, assister à une représentation de Marthar LéO. loge quelles occupaient était au centre de la salle, bien enface de la scène. Les deux femmes sassirent sur le de
. L'étang des soeurs-grises . amène un acteur en réputation delaris, et quil sagit dun grand opéra, quelques femmes ont lecourage de louer une loge, — et ne sont pas absolument compro-mises pour cela. Elles passent pour excentriques, voilà tout. Honorine et son amie avaient parfois de ces excentricités. Elles allèrent donc le soir^ en lhonneur dun premier ténor pari-sien égaré dans la jésuitière poitevine, et accompagnées de leursmaris, assister à une représentation de Marthar LéO. loge quelles occupaient était au centre de la salle, bien enface de la scène. Les deux femmes sassirent sur le devant, tandis que les hom-mes se plaçaient derrière elles. La salle était pleine. On avait même refusé du monde, chosesans exemple dans les annales du pays ! Honorine remarqua, cependant, que les deux loges placées âdroite et à gauche de la sienne étaient vides. Elle était à peine installée à sa place, néanmoins, que lune deces loges souvrit, et que deux hommes y entrèrent. LES DEUX SŒURS 49. Jai lhonneur de te présenter M. le marquis Gaston du Lys. Au premier coup dœil, clans lun de ces hommes, elle reconnutîinconnu qui la poursuivait de ses déclarations depuis huit jours. Il resta un instant debout, promenant un regard indiffèrent autour de lui, sans larrêter particulièrement sur la loge où se trouvait Honorine, puis il sassit sur le devant, à gauche, de telle sorte quil était absolument à coté de M- Bissy, et que^la jeune 1« Liv. LÉTANG DES SŒURS-GRISES femme pouvait entendre tout ee quil disait, et le sentir, pourainsi dire, respirer. La pièce était commencée. ^ • A la fin du premier acte, lex-sous-intendant militaire, — sou-lagé de ne plus entendre la musique, qui laffligeait dautant plusquil se croyait obligé de se pâmer daise chaque fois que la primadonna, du crû chantait faux, ou que la basse terminait son grandair par un beuglement terrible, — Tex-sous-intendant militaire,disons-nous, manifesta son étonnem
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