Gazette des beaux-arts . ffet non-seule-ment de faire pénétrer au Japon les images favorites du culte, maisencore beaucoup de types mêmes produits sur les bords du Gange. Quel-ques-uns de ceux-ci figurent au palais de lIndustrie : tel, par exemple,loiseau fabuleux n 298. Cet oiseau, tout ornemental et entièrement dif-férent du Foo ou Fong-hoang, était rehaussé de pierres précieuses, bienquil flit dun travail très-sommaire : cette pratique est fréquente chez lesIndiens. Le bel éléphant posé sur létagère et tout étincelant, lui aussi,de petits cabochons, est-il lœuvre dun Indien, ou ne serait-ce


Gazette des beaux-arts . ffet non-seule-ment de faire pénétrer au Japon les images favorites du culte, maisencore beaucoup de types mêmes produits sur les bords du Gange. Quel-ques-uns de ceux-ci figurent au palais de lIndustrie : tel, par exemple,loiseau fabuleux n 298. Cet oiseau, tout ornemental et entièrement dif-férent du Foo ou Fong-hoang, était rehaussé de pierres précieuses, bienquil flit dun travail très-sommaire : cette pratique est fréquente chez lesIndiens. Le bel éléphant posé sur létagère et tout étincelant, lui aussi,de petits cabochons, est-il lœuvre dun Indien, ou ne serait-ce pas plu-tôt lune de ces reproductions embellies dues aux artistes de Nippon? Il y LES BRONZES JAPONAIS AU PALAIS DE LINDUSTRIE. /|67 a clans le mouvement du pied soulevé et de la trompe une justesse, unréalisme, que les Indous ne cherchent pas souvent; mais, dun autrecôté, léléphant nexiste pas à Nippon et lon se demande où le sculpteuraurait étudié son modèle, car on ninvente pas la Nous croyons dorigine indoue un autre éléphant également rehausséde gemmes, et de date plus ancienne. Celui-ci par la tournure générale,la rudesse des formes, montre assez quil était dans lintention de lau-teur de produire un symbole et non pas une image fidèle de lanimalsacré. Revenons maintenant à certains ouvrages du Japon qui se spécia-lisent par une originalité particulière et dont lexécution est certainementancienne. On voit, dans larmoire n° 23, un vase à anse supérieure etcouveixle chargé de denticules sur son bord, avec ceinture ornementaleà rosaces dun style des plus remarquables. Une cloche posée sur lacimaise gauche de la première salle est non moins curieuse et par sondécor et par la vigueur du travail; une inscription, malheureusementpresque effacée, a été tracée à sa base au moyen de points à peine creu-sés dans la cire. Ce rare exemple rappelle un procédé employé par lesGrecs sur des monuments en or mince. Quant


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