. La comédie humaine . oute bientôt su qui jétais, car il connaissait de vuemonsieur de Maufrigneuse et mon beau-père. Je trouvaidès lors mon inconnu mystérieux aux Italiens, à une stalledoù il madmirait en face, dans une extase naïve : cenétait joli. A la sortie de lOpéra comme à celle des Bouf-fons*, je le voyais planté dans la foule, immobile sur sesdeux jambes : on le coudoyait, on ne lébranlait pas. Sesyeux devenaient moins brillants quand il mapercevaitappuyée sur le bras de quelque favori. Dailleurs, pas un LES SECRETS DE LA PRINCESSE DE CADIGNAN. 315 mot, pas une lettre, pas une démons


. La comédie humaine . oute bientôt su qui jétais, car il connaissait de vuemonsieur de Maufrigneuse et mon beau-père. Je trouvaidès lors mon inconnu mystérieux aux Italiens, à une stalledoù il madmirait en face, dans une extase naïve : cenétait joli. A la sortie de lOpéra comme à celle des Bouf-fons*, je le voyais planté dans la foule, immobile sur sesdeux jambes : on le coudoyait, on ne lébranlait pas. Sesyeux devenaient moins brillants quand il mapercevaitappuyée sur le bras de quelque favori. Dailleurs, pas un LES SECRETS DE LA PRINCESSE DE CADIGNAN. 315 mot, pas une lettre, pas une démonstration. Avouez quecétait du bon goût? Quelquefois, en rentrant à monhôtel au matin, je retrouvais mon homme assis sur unedes bornes de ma porte cochère. Cet amoureux avait debien beaux yeux, une barbe épaisse et longue en éventail,une royale, une moustache et des favoris; on ne voyaitque des pommettes blanches et un beau front; enfin, unevéritable tête antique. Le prince a, comme vous le savez,. défendu les Tuileries du côté des quais dans les journéesde Juillet. II est revenu le soir à Saint-Cloud quand touta été perdu. «Ma chère, ma-t-il dit, jai failli être tué surles quatre heures. Jétais visé par un des insurgés, lors-quun jeune homme à longue barbe, que je croîs avoirvu aux Italiens, et qui conduisait lattaque, a détourné lecanon du fusil. » Le coup a frappé je ne sais quel homme,un maréchal-des-Iogis du régiment, et qui était à deuxpas de mon mari. Ce jeune homme devait donc être unrépublicain. En 1831, quand je suis revenue me loger ici,je lai rencontré le dos appuyé au mur de cette maison ; 3 I 6 SCENES DE LA VIE PARISIENNE. il paraissait joyeux de mes désastres, qui peut-être luisemblaient nous rapprocher; mais, depuis les afFanes deSaint-Merry, je ne lai plus revu : il y a péri, La veilledes funérailles du général Lamarque*, je suis sortie àpied avec mon fils, et mon républicain nous a suivis,tantôt derri


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