Revue de l'art chrétien . s des Barbares et se réfugiadans une solitude sur les côtes de la Gaule, près de vie anachorétique fut bientôt troublée par de nouveauxbarbares, qui lenfermèrent dans une tour. Mais Dieu naban-donne point ceux qui lui sont fidèles. Chaque semaine, lasainte Vierge visitait la jeune captive et lui présentait troispains pour sa nourriture. Il y avait assez de poésie dans cerapprochement du ciel et de la terre, dans cette providencematernelle qui assiste le faible et lopprimé, pour inspirerlart chrétien et lui faire produire une de ces œuvres quiplaisent à la


Revue de l'art chrétien . s des Barbares et se réfugiadans une solitude sur les côtes de la Gaule, près de vie anachorétique fut bientôt troublée par de nouveauxbarbares, qui lenfermèrent dans une tour. Mais Dieu naban-donne point ceux qui lui sont fidèles. Chaque semaine, lasainte Vierge visitait la jeune captive et lui présentait troispains pour sa nourriture. Il y avait assez de poésie dans cerapprochement du ciel et de la terre, dans cette providencematernelle qui assiste le faible et lopprimé, pour inspirerlart chrétien et lui faire produire une de ces œuvres quiplaisent à la fois au cœur et aux yeux. Un sculpteur, GirardScotin, a exploité avec succès cet intéressant sujet, reproduitsous forme de gravure dans le livre du R. P. Damase de 358 LTUDE AUCliKOLOGIOrE ET ICONOGnAPlilOUE Saint-Louis. Nous sommes heureux deu orner notre travail,autant pour initier nos lecteurs à lhistoire dune Sainte troppeu connue, que pour combler une lacune des ouvrages di-conographie chré Sainte Ayoye ou Aurée, compagne de sainte Ursule.(Dessin de M. Léo Droiijn). La Sainte est encore représentée telle quelle apparut à depieux personnages après leur martyre, soit assise près dunefontaine, soit naviguant un aviron à la main. Le culte de sainte Avoye fut autrefois très-populaire,non-seulement à Paris, où la célèbre abbaye de Saint-An-toine conservait la plus grande partie de ses reliques, et oii SUR SAINTE URSULE. 359 une rue portait son nom \ mais encore en Normandie et enBretagne. La ville de Meulan ladopta pour patronne ; enBretagne, on aimait à donner son nom aux filles de hautenaissance; à Pleumelec, près de Sainte-Anne dAuray, onvénérait dans une chapelle « une pierre creusée au milieu,« dans laquelle on asseyoit les enfants quon y vouoit, pour<i obtenir le mareher, par les prières et mérites de sainte< Auoye, laquelle apparut assise sur la dite pierre, au bord« du canal de la mer, contiguë à la dite chapel


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