Vittore Carpaccio : la vie et l'uvre du peintre . Dans le fond de ce tableau, leslignes de la Renaissance vénitienne, qui apparaissent dans lesédifices à droite du spectateur, se mêlent aux formes dun Orientidéal, représenté par une espèce de minaret, par de maigres pal-miers, imités de ceux de Lazare Bastiani, et par les costumesdes personnages principaux, qui sont tous orientaux, sauf ceux deMarie et dElisabeth, qui sembrassent au milieu. Surtout, notreattention est attirée par trois personnages traités daprès les des-sins de Reuwich : un Sarrasin qui se tient debout auprès dun vieil-lard à


Vittore Carpaccio : la vie et l'uvre du peintre . Dans le fond de ce tableau, leslignes de la Renaissance vénitienne, qui apparaissent dans lesédifices à droite du spectateur, se mêlent aux formes dun Orientidéal, représenté par une espèce de minaret, par de maigres pal-miers, imités de ceux de Lazare Bastiani, et par les costumesdes personnages principaux, qui sont tous orientaux, sauf ceux deMarie et dElisabeth, qui sembrassent au milieu. Surtout, notreattention est attirée par trois personnages traités daprès les des-sins de Reuwich : un Sarrasin qui se tient debout auprès dun vieil-lard à barbe blanche qui est assis, et plus loin deux femmes quisentretiennent. Plus loin encore se détachent deux personnagesà cheval, quon retrouve dans un dessin de Carpaccio du Muséedu Louvre, où sont dautres études qui servirent spécialement pourles personnages du fond dans le tableau de lÉcole des Esclavons :Saint Georges baptisant les Gentils. (236) .30H3IV AJ 3d PI. 16. VITTORE CARPACCIO. — LES ÉPOUSAILLES DE LA LES TABLEAUX DE LA VIE DE LA VIERGE Le dernier tableau du cycle des Albanais est la Mort de laVierge. Le peintre a figuré Notre-Dame étendue sur le cercueilrecouvert de riches étoffes, et, avec son sens réaliste, il a repré-senté la mère de Jésus non plus endormie, ainsi quon lefaisait par respect religieux, mais vraiment raidie dans cette immo-bilité de mort que personne, comme nous lavons remarqué àpropos des Obsèques de Saint Jérôme de lÉcole des Esclavons,na su exprimer avec plus de vérité. La morte est entourée du cercle des apôtres, venus pour luirendre, avec douleur, les derniers devoirs. -Vers le milieu ducercueil, saint Pierre tient un livre à la main et, les yeux fixés surles pages, il paraît prononcer des paroles de bénédiction et deprière. Dans ce tableau, comme dans tous ceux de Carpaccio, le détaildes mains est étudié avec un grand soin, comme il appert desdessins de la galerie des Uffizi ; on y


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