La verrerie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . ler de ces glacesde verre étamé dont le cadre est formé de morceaux dau-tres verres, soit étamés comme la glace elle-même, soitde couleur. La rareté des glaces originales du seizième siècle nepermettant que très-difficilement détablir une comparai-son entre elles et celles faites de nos jours, nous croyonsindispensable de mettre sous les yeux du lecteur (fig. 19)une glace qui certes, par sa destination, devait être répu-tée parfaite : cest celle que possède le musée de qui, dit-on, fut offerte par la république de Venis


La verrerie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . ler de ces glacesde verre étamé dont le cadre est formé de morceaux dau-tres verres, soit étamés comme la glace elle-même, soitde couleur. La rareté des glaces originales du seizième siècle nepermettant que très-difficilement détablir une comparai-son entre elles et celles faites de nos jours, nous croyonsindispensable de mettre sous les yeux du lecteur (fig. 19)une glace qui certes, par sa destination, devait être répu-tée parfaite : cest celle que possède le musée de qui, dit-on, fut offerte par la république de Venise àHenri III, lors de son retour de Pologne. Cest seulement après lavoir comparée à celles exécu-tées aujourdhui quon pourra se faire une juste idée desnombreuses perfections successivement apportées dans lafabrication des glaces; car si elle a le mérite dêtre peut-être la plus grande quon ait pu obtenir par le moyen dusoufflage, il faut reconnaître quelle laisse considérable-ment à désirer sous le rapport de la pureté, couverte. Fig. 19. — Miroir de Henri III. (Musée deCluny.) THE LI8RARY Of Hf UHIVERSITY Uf IlLINOIS MIROIRS ET GLACES. 91 quelle est de bulles et de stries. A ce reproche, et pourlhonneur des verriers vénitiens, nous devons ajouter queces défauts, pour ainsi dire inconnus de nos jours, étaientinévitables dans le mode de soufflage alors en usage. La bordure de verre de couleur et de verre blanc tailléen biseau est décorée de fleurs de lis et de palmettes al-ternées. Chacune delles est fixée sur la bordure au moyende vis à tête. Maintenant que nous avons cité les principales formesde miroirs, et que nous avons donné la raison de leur pe-tite dimension, arrivons vite à Paris, et voyons par quelmoyen la France parvint, après bien des efforts infruc-tueux, à sexonérer du tribut quelle payait à Venise, qui,protégée par la mode, avait pour ainsi dire le monopolede la miroiterie. La mode en était telle que, dans


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