. Comment j'ai traversé l'Afrique despuis l'Atlantique jusqu'a l'Océan indien a travers des régions inconnues . e heures, où nous fîmes unevingtaine de kilomètres, nous plantâmes nos tentes dans unlieu que les guides appelaient Taramanjamba. Cétait unegrande vallée entourée de collines. Nous nous trouvions à sixcents mètres daltitude et par conséquent à une centaine demètres à peu près plus haut que notre campement de la veille. La végétation était toujours misérable, et nous manquionsdeau. Des dépôts de pluie conservée dans les cavités des ro-chers nous en fournissaient à peine pour boire et
. Comment j'ai traversé l'Afrique despuis l'Atlantique jusqu'a l'Océan indien a travers des régions inconnues . e heures, où nous fîmes unevingtaine de kilomètres, nous plantâmes nos tentes dans unlieu que les guides appelaient Taramanjamba. Cétait unegrande vallée entourée de collines. Nous nous trouvions à sixcents mètres daltitude et par conséquent à une centaine demètres à peu près plus haut que notre campement de la veille. La végétation était toujours misérable, et nous manquionsdeau. Des dépôts de pluie conservée dans les cavités des ro-chers nous en fournissaient à peine pour boire et pour fairecuire nos aliments. La caravane altérée ne tardait pas à lesépuiser, si bien quà la nuit tombante nous soutirions de la soif. Chemin faisant, nos jeunes ânes et le mouton déjà men-tionné rivalisèrent à qui nous donnerait le plus mouton était extraordinairement sauvage et même plusobstiné que les ânes. Je résolus den finir avec lui ; mes com-j)agnons y consentirent; je donnai lordre aux nègres de letuer et jallai faire un tour dans les HISTOIRE DUx\ MOUTON. t>i> Quand je revins, je vis que ces brutes aA aient mal comprismes ordres : au lieu du mouton enragé, cétait le paisiblequils avaient sacrifié. Le lendemain matin, nous partîmes à laube. Après uneétape de cinqlieures, nous campions dans un endroit nomméTioué. Nos guides avaient affirmé que nous y trouverions deleau. Contre toute attente, ce mouton, dont la vie avait été acci-dentellement sauvée, non seulement renonçait à ses tours desauvage, mais encore sétait mis dans la tête de me suivrecomme un cbien et de se tenir constamment à mes côtés, soitdurant la marcbe, soit au campement. Le voyage avait été difficile ce jour-là : nos gens se mou-raient de soif, et nous avions eu à suivre pendant plus duneheure le lit desséché de la rivière Canga, pierres et trouspartout nécessairement, et nous nous étions beaucoup fati-
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