. Contes moraux . vues. %^<!i La Femme comme il^ Sec,Ses enfans appliqués &c dociles, foit àrexemple de leurs parens, foit par uneémulation mutuelle, fe firent un jeu deleurs .petits travaux. Mais ce fuccès, tout fatisfaifant qui!€toit pour le cœur dune bonne mère,nétoit pas fon objet le plus férieux. Elleavoit affuré à Mélidor Tunique reiTourceinépuifable contre lennui de la folitude& lattrait de la diffipation. Je fuis tran-quille,dit-elle enfin, larfquelle lui vit ungoût décidé pour létude. Ceft un plaifirqui coûte peu, quon trouve par-tout,qui jamais ne laffe, & avec lequel on eftsûr de


. Contes moraux . vues. %^<!i La Femme comme il^ Sec,Ses enfans appliqués &c dociles, foit àrexemple de leurs parens, foit par uneémulation mutuelle, fe firent un jeu deleurs .petits travaux. Mais ce fuccès, tout fatisfaifant qui!€toit pour le cœur dune bonne mère,nétoit pas fon objet le plus férieux. Elleavoit affuré à Mélidor Tunique reiTourceinépuifable contre lennui de la folitude& lattrait de la diffipation. Je fuis tran-quille,dit-elle enfin, larfquelle lui vit ungoût décidé pour létude. Ceft un plaifirqui coûte peu, quon trouve par-tout,qui jamais ne laffe, & avec lequel on eftsûr de ne pas être obligé de fe fuir. Mélidor rendu à lui-même, loin deiougir davouer quil devoit ce retour àia femme , faifoit gloire de raconter toutce quelle avoit fait pour le ramener de^on égarement : il ne ceflbit de louer lecourage, lintelligence, la douceur, lafermeté quelle y avoit niife ; & tout leinonde difoit en lécoutant, voilà uuçfemme comme il y en a peu. i I. JI. JjiJ . 1)y Lrn.;uc:: ^-i Conte Moral. i 67LAMlTlÈ A UEPREUVE. iv Ans lune de ces écoles de moraleoù la jeunefTe Angloife va étudier lesdevoirs de lhomme & du citoyen , sé-clairer lefprit & sélever lame, Nelfon& Blanford étoient connus par une ami-tié digne des premiers âges. Commeelle étoit fondée fur un parfait accordde fentimens & de principes, le temsjie fit que laffermir ; & plus éclairéechaque jour, elle devint chaque jourplus intime. Mais cette amitié fut mifç^à une épreuve quelle eut dé la peine àfoute nir. Leurs études finies, chacun deux prîtlétat auquel lappelloit la nature. Blan*»ford aôif 5 robufle & courageux , fe dé^cida pour le parti des armes & pour lefervice de mer. Les voyages furent foaécole. Endurci aux fatigues, inftruit parles dangers, il parvint de gradç en gra^ ?\ î68 lJmitié a yde 9 au commandement dun vaifTeau,Nelfon doué dune éloquence mâle 6cdun efprit fage & profond


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