Les six liures de la republique . parlé que des fugers cy deffus : mais ilfautaufTi prerdregarde, que les eftrangers ne prennent pied au Royaume, & quil:» na-quierent les biens des fugers naturels : & quon ne fouffre les vaga-bons, qui fe deguifenr en ^Egyptiens, & eneffect ne font rien quevoleurs : contre lefquels lordonnance , faite à la requefte des eftatsdOrléans,porte inionction aux magiftrats, & gouuerneurs dcles chaf-ferhors du Royaume : comme il fut au ffi ordonné en Efpagne par editde Ferdinand lan i. portant ces mots ,Quelos Aegybtï<xnoscon fenoresfalgan delR^eyno dentro


Les six liures de la republique . parlé que des fugers cy deffus : mais ilfautaufTi prerdregarde, que les eftrangers ne prennent pied au Royaume, & quil:» na-quierent les biens des fugers naturels : & quon ne fouffre les vaga-bons, qui fe deguifenr en ^Egyptiens, & eneffect ne font rien quevoleurs : contre lefquels lordonnance , faite à la requefte des eftatsdOrléans,porte inionction aux magiftrats, & gouuerneurs dcles chaf-ferhors du Royaume : comme il fut au ffi ordonné en Efpagne par editde Ferdinand lan i. portant ces mots ,Quelos Aegybtï<xnoscon fenoresfalgan delR^eyno dentrofefjmta dus. cefte vermine fe multiplieaux mons Pyrénées, aux Alpes,auxmons dArabie,& autrcslieux mo-tueux,& infertiles. Voila fommairement les moyens,qui mont fcmbléexpedienspour obuieràlapauureté extrême de la piufpart desfugets,& aux richeffes exceffiues dvn petit nombre, laiffant à parler cy apres,(îles fiefs,deftinez pour le feruice de la guèrre,doiuent eltre démembrez,ou alié LIVRE CINQ^VIESMË. 557 SI LES BIENS DES CONDAMNEZ D 01- uent eftre applique^ aufifque }oua lEglifè, ou bien laif-je^ aux héritiers. Chap. ni. Echapitre dépend du précèdent: carlvnedes caufes,qui reduift les fugets à pauureté extrême, efl: dofter lesbiens des condânezauxhéritiers légitimes, & mefme-met aux enfans,qui nont autre appui,ny efperâce,quela fuccefïio de leurs pères & mères, èc dautât fera gradela pauureté\plusfera grâd le nombre denfans, aufquelspar droictl naturel,la fucceffion des peres apartiét. & par droictz diuin, cum ratio na,ne doiuent porter la peine de leurs peres. Et non feulement la loy de Snac. ° °msDieu, & naturelle femblent eftre violées en telles confifeations : ains *• Ezcchiel-caP-18 v ? Ueutero. 14. & 4. encores la difette,& pauurcte,ou le voient reduitsles enfans,mefmemét là,qui font nourris en délices, les met fouuent en defefpoir, quilnyameichanceté,quilsnefacent], foitpour


Size: 1584px × 1577px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookdecade1570, booksubjectpoliticalscience, booksubjectstatethe