Oeuvres complètes de Mde Balzac . te quentre le chasseur et le gibier. Quand la Péchinasavançait de quelques pas au delà de la grille, elle apercevait latête de Nicolas dans une des allées parallèles aux murs du parc,ou sur le pont dAvonne. Elle aurait bien pu se soustraire à cetteodieuse poursuite en sadressant à son grand-père ; mais toutesles filles, même les plus naïves, par une étrange peur, instinctivepeut-être, tremblent, en ces sortes daventures, de se confier àleurs protecteurs naturels. Geneviève avait entendu le pèreNiseron faisant le serment de tuer un homme, quel quil fût, quitouc


Oeuvres complètes de Mde Balzac . te quentre le chasseur et le gibier. Quand la Péchinasavançait de quelques pas au delà de la grille, elle apercevait latête de Nicolas dans une des allées parallèles aux murs du parc,ou sur le pont dAvonne. Elle aurait bien pu se soustraire à cetteodieuse poursuite en sadressant à son grand-père ; mais toutesles filles, même les plus naïves, par une étrange peur, instinctivepeut-être, tremblent, en ces sortes daventures, de se confier àleurs protecteurs naturels. Geneviève avait entendu le pèreNiseron faisant le serment de tuer un homme, quel quil fût, quitoucherait à sa petite-fille, tel fut son mot. Le vieillard croyaitcette enfant gardée par lauréole blanche que soixante-dix ansde probité lui valaient. La perspective de drames terribles épou-vante assez les jeunes imaginations des jeunes filles sans quilsoit besoin de plonger au fond de leurs cœurs pour en rapporterles nombreuses et curieuses raisons qui leur mettent alors lecachet du silence sur les lè IMP. E. CATIIEHINE TONSAliD. Vomissait des insurrections par ses yeux dun jaune clair, iténélranlset dune insolence soldatesque. 1>.VYS.\NS,) LES PAYSANS. 633 Au moment daller porter le lait que madame Michaud envoyaità la fille de Gaillard, le garde de la porte de Couches dont la vacheavait fait un veau, la Péchina ne se hasarda point sans procéderà une enquête comme une chatte qui saventure hors de sa ne vit pas trace de Nicolas, elle écouta le silence, comme ditle poète, et nentendant rien, elle pensa quà cette heure, le drôleétait à louvrage. Les paj^sans commençaient à scier leurs seigles,car ils moissonnent les premiers leurs parcelles, afin de pouvoirgagner les fortes journées données aux moissonneurs. Mais Nicolasnétait pas homme à pleurer la paie de deux jours, dautant plusquil quittait le pays après la foire de Soulanges, et que, devenirsoldat, cest pour le paysan entrer dans une nouvelle


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