. Gazette des beaux-arts . ut la Syrie et lEgypte et se rendit à la cour du roi chrétiendAbyssinie, pour lequel il peignit quelques tableaux de sainteté. Un deses neveux, Nicolo Brancaleone, entreprenait, un demi-siècle après, lemême voyage. On sait de quelle façon Gentil Bellin appelé à Constanti-nople par Mahomet II fut reçu par ce terrible ennemi de Venise. En1866, M. Emile Galichon publiait, dans la Gazette des Beaux-Arts, desdocuments les plus curieux au sujet de ce voyage sur lequel Vasari etRidolfi ont répété les plus singulières légendes. Les chroniques véni-tiennes, celles quil fallai
. Gazette des beaux-arts . ut la Syrie et lEgypte et se rendit à la cour du roi chrétiendAbyssinie, pour lequel il peignit quelques tableaux de sainteté. Un deses neveux, Nicolo Brancaleone, entreprenait, un demi-siècle après, lemême voyage. On sait de quelle façon Gentil Bellin appelé à Constanti-nople par Mahomet II fut reçu par ce terrible ennemi de Venise. En1866, M. Emile Galichon publiait, dans la Gazette des Beaux-Arts, desdocuments les plus curieux au sujet de ce voyage sur lequel Vasari etRidolfi ont répété les plus singulières légendes. Les chroniques véni-tiennes, celles quil fallait consulter avant tout à ce propos, disentque « le 1 août l/i79 vint à Venise un orateur juif, porteur de lettresdu Grand Turc par lesquelles Sa Hautesse demande que Sa Seigneurie luienvoie un bon peintre, et il invite le Doge à honorer de sa pi-ésence lesnoces de son fils. On la remercié, continue Marino Sanuto, et on lui aenvoyé Gentile Bellini, excellent peintre, qui est parti le 3 septembre, aux. CHEF PERSAN. (Daprès un dessin de Gentile Bellini, au British Muséum.) 22 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. frais de Sa Seigneurie, sur les galères en Roumanie ». Malipiero dit dansses Annales : « Le seigneur Turc demande à Sa Seigneurie, dans deslettres présentées par un juif, de vouloir bien lui envoyer un artiste quisache peindre le portrait. Pour le satisfaire, Sa Seigneurie envoya GentileBellini et paya les dépenses du voyage et Bellini fut autorisé à ameneravec lui deux compagnons ou serviteurs ». Lambassadeur de Mahomet IIavait aussi demandé, avec les plus vives instances, quon envoyât à sonmaître un sculpteur et un fondeur en bronze. Le capitaine des galères de laRoumanie prit ces artistes à son bord et la République se chargea de leursdépenses; après dix ans de luttes avec le Grand Turc, forcée par le Sul-tan à une paix humiliante, elle accueillait avec joie des demandes quilhonoraient dans ses sculpteurs et ses peintres. Le séjour de
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