. Revue de l'art chrétien . ©pondu rudement aux habi-tants de Cluny qui sollicitaient lhonneur dunevisite impériale : « Vous avez laissé vendre et« détruire votre magnifique église, allez, vous« êtes des vandales; je ne visiterai pas Cluny. » Aucune autorité sérieuse natteste ce prétendumot historique; jimagine, dailleurs, que Napo-léon, fort indifférent comme un demi-italien et unhomme du XVIIIe siècle, à un art réputé bar-bare, et qui demandait partout du païen à co-lonnes, devait se soucier fort peu de la destructionde léglise abbatiale. En tous cas sa boutade por-tait Ã


. Revue de l'art chrétien . ©pondu rudement aux habi-tants de Cluny qui sollicitaient lhonneur dunevisite impériale : « Vous avez laissé vendre et« détruire votre magnifique église, allez, vous« êtes des vandales; je ne visiterai pas Cluny. » Aucune autorité sérieuse natteste ce prétendumot historique; jimagine, dailleurs, que Napo-léon, fort indifférent comme un demi-italien et unhomme du XVIIIe siècle, à un art réputé bar-bare, et qui demandait partout du païen à co-lonnes, devait se soucier fort peu de la destructionde léglise abbatiale. En tous cas sa boutade por-tait à faux, et en conscience il eût été singulière-ment injuste de reprocher aux pauvres habitantsde Cluny de ne sêtre pas opposés au vandalismedu pouvoir central. Comment lauraient-ils fait ?Est-ce que les protestations locales sont jamaisécoutées ? Est-ce que, à lheure où jécrisces lignes, alors que lon saccage Paris mêmesous prétexte de gare des Invalides, de garedOrléans, de métropolitain et dexposition uni-. Vue générale de labbaye de Cluny, daprès Lallemand. verselle, la voix des artistes, des hommes de bonsens, la voix du Conseil municipal, celle même duParlement ont été écoutées par les bureaucrateset les ingénieurs? La vérité sur cet acte de vandalisme qui privala France dun de ses plus précieux monuments,est bien connue aujourdhui, et jemprunte madémonstration à un ouvrage publié à Clunymême, en 1884 â Cluny, la ville et labbaye, parA. Penjon, professeur à la faculté des lettres deDouai, ancien professeur à lécole de Cluny. Jelaisse de côté les faits accessoires ordinaires, brisde vitraux, de tombeaux, mutilations de sculp-tures, enlèvements de grilles, de cloches, gaspil-lage des ornements, pour ne mattacher quà léglise elle-même. Certains auteurs ont écrit que les habitants descommunes rurales étaient l


Size: 2705px × 924px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1850, booksubjectchristianartandsymbo