Gazette des beaux-arts . e de Pausanias; elle peut invoquer ceci, quePausanias a ni les tombeaux que lon donnait de son temps pour ceuxdAgamemnon et de ses compagnons, et que ceux que M. Schliemanna découverts devaient être — il le reconnaît lui-même — déjà invi-sibles au commencement de lère chrétienne, enterrés sous les éboule- LES ANTIQUITÉS DE MYCÈNES. 113 nients descendus du sommet de lacropole. Il y a plus, lextraordinairepréservation de ces sépultures à une médiocre profondeur, avec lamasse dor quelles renfermaient et qui représente une valeur matériellede plus de cent mille francs, ne


Gazette des beaux-arts . e de Pausanias; elle peut invoquer ceci, quePausanias a ni les tombeaux que lon donnait de son temps pour ceuxdAgamemnon et de ses compagnons, et que ceux que M. Schliemanna découverts devaient être — il le reconnaît lui-même — déjà invi-sibles au commencement de lère chrétienne, enterrés sous les éboule- LES ANTIQUITÉS DE MYCÈNES. 113 nients descendus du sommet de lacropole. Il y a plus, lextraordinairepréservation de ces sépultures à une médiocre profondeur, avec lamasse dor quelles renfermaient et qui représente une valeur matériellede plus de cent mille francs, ne peut sexpliquer que si la traditionde leur existence sest perdue de bonne heure, que grâce à la protec-tion dun oubli plusieurs fois séculaire. A dater du jour où Mycènesdevint un désert, de pareilles tombes, si elles avaient été connues, silétait resté un souvenir des trésors que lon y avait autrefois enfouis,auraient difficilement échappé à lavidité de ces TUf^êcopuyoi qui ne recu-. MASQUE D OR FUNERAIKE. laient pas devant la violation des sépultures les plus vénérées pour lesdépouiller de leurs richesses. Et à supposer que, tant que dura la civi-lisation classique, le prestige du grand nom dAgamemnon ait suffi àprotéger la tombe quon lui attribuait contre les entreprises de ceuxqui ne craignaient pas de voler les trésors des dieux, lorsque le chan-gement de religion eut dissipé ce prestige, il est presque impossiblede croire que lon nait pas ouvert les sépultures que les exégètes dési-gnaient comme celles des héros, afin de piller les métaux précieuxquelles pouvaient contenir. 11 est vrai que les tombes historiques de Mycènes nétaient peut-êtrepas plus authentiques que celles devant lesquelles, en tant dendroits, lesciceroni conduisent les badauds. En admettant quAgamemnon ait réelle-ment existé, quil ait réellement pris Troie et réellement ait été assassiné XIX.—2° PÉRIODE. 45 114 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. l


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