La comédie humaine . s et pour se garder le secret sur leurs idées. Ce peude mots était lagonie dune passion, ladieu dune âmepaternelle aux plus belles choses terrestres, en pressentantune renonciation catholique. Aussi le curé, vaincu par lamajesté de toutes les grandes choses humaines, mêmecriminelles^ jugea-t-il de cette passion inconnue par léten-due de la fiuite : il leva les yeux comme pour invoquer lagrâce de Dieu. Là, se révélaient les touchantes consola-tions et les tendresses infinies de la religion catholique. LE CURE DE VILLAGE. I I si humaine, si douce par la main qui descend jusq


La comédie humaine . s et pour se garder le secret sur leurs idées. Ce peude mots était lagonie dune passion, ladieu dune âmepaternelle aux plus belles choses terrestres, en pressentantune renonciation catholique. Aussi le curé, vaincu par lamajesté de toutes les grandes choses humaines, mêmecriminelles^ jugea-t-il de cette passion inconnue par léten-due de la fiuite : il leva les yeux comme pour invoquer lagrâce de Dieu. Là, se révélaient les touchantes consola-tions et les tendresses infinies de la religion catholique. LE CURE DE VILLAGE. I I si humaine, si douce par la main qui descend jusquàlhomme pour lui expliquer la loi des mondes supérieurs,SI teirible et divine par la main quelle lui tend pour leconduire au ciel. Mais Denise venait dindiquer mysté-rieusement au curé lendroit par où le rocher céderait,la cassure par où se précipiteraient les eaux du à-coup ramené par les souvenirs quil évoquaitainsi, Jean jeta le cri glacial de lhjène surprise par — Non, non, sécria-t-il en tombant à genoux, je veuxvivre. Ma mère, prenez ma place, donnez-moi vos habits,je saurai mévader. Grâce, grâce! allez voir le Roi, 11 sarrêta, laissa passer un rugissement horrible, etsaccrocha violemment à la soutane du curé. — Partez, dit à voix basse monsieur Bonnet aux deuxfemmes accablées. Jean entendit cette parole, il releva la tête, regarda samère, sa sœur, et leur baisa les pieds. I20 SCENES DE LA VIE DE CAMPAGNE. — Disons-nous adieu, ne revenez plus; laissez-nnoiseul avec monsieur Bonnet, ne vous inquiétez plus demoi, leur dit-il en serrant sa mère et sa sœur par uneétreinte où il semblait vouloir mettre toute sa vie. — Comment ne meurt-on pas de cela? dit Denise àsa mère en atteignant au guichet. II était environ huit heures du soir quand cette sépara-tion eut lieu. A la porte de la prison, les deux femmestrouvèrent labbé de Rastignac, qui leur demanda desnouvelles du prisonnier.


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