. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . nfoler Junie, & letriomphe eff au bout. Jai préparé tous les efprits à ma grande fcènepar un concert admirable. Je fis raffembler hiertous les meilleurs muficiens des fpe£lacles. 11 liij ii8 LA DERNIÈRE sen prëfenta trente au moins à qui je donnaià fouper : figure-toi que je les avais fait intro*duire lun après lautre 8c fans bruit. Je défen-dis les préludes, & lorfque les ténèbres entaf-fëes eurent avec le calme rendu les échos atten-tifs , je donnai le fignal, & les archets partirentcomme un coup de foudre. Lexéc


. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . nfoler Junie, & letriomphe eff au bout. Jai préparé tous les efprits à ma grande fcènepar un concert admirable. Je fis raffembler hiertous les meilleurs muficiens des fpe£lacles. 11 liij ii8 LA DERNIÈRE sen prëfenta trente au moins à qui je donnaià fouper : figure-toi que je les avais fait intro*duire lun après lautre 8c fans bruit. Je défen-dis les préludes, & lorfque les ténèbres entaf-fëes eurent avec le calme rendu les échos atten-tifs , je donnai le fignal, & les archets partirentcomme un coup de foudre. Lexécution futdes plus brillantes. Le concert dura fort avantdans la nuit. On ma rapporté ce matin que Junie navaitpas repofé ; cela fignifîe quelle a pafle toutle tems deftiné au fommeil , à soccuper demoi. Lamour séveille. Adieu , mon ami,adieu. Je te quitte pour raréfier le foufre 6cle falpêtre , en extraire les forces les plus fubti-les, en faire un mixte condenfé , & par unemanœuvre infernale , le faire tonner fur lecœur H E L O I s E. 119 LETTRE XXXV. DE WOLSAINDALL A BrAKLEY. Javais, avec affez de fuccès , combinéquelques horreurs de plus pour ne pas laifTerà ma viéîime un feul inftant pour réfléchir ;mais jétais loin de prévoir la furie de lexplo-lîon ; elle eut fans doute confondu toutestes mathématiques. A deux heures fonnant, je donnai ordre àmon valet de chambre de monter à cheval &de porter les lettres au prifonnier. A peine eut-il lu, quil fortit furieux, trouvale cheval attaché à la porte , arracha un pifto-let des fontes & senfuit. Wiltheims épouvan-té voulut fe précipiter fur fes pas > mais tropgêné parles pafîans, ne put latteindre que horsdes enceintes de la ville, aux bords de la Tamifeoù probablement il allait fe brûler la diable sy ferait-il attendu ! Wiltheims lui fît une longue hifîoire de faJunie, dit quelle lavait chargé de lavertirdu lieu où elle était, quelle avait quelq


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