. Les mots historiques du pays de France . and je rencontre unfantassin, jai envie de magenouiller devaat lui, » disait un com-mandant dartillerie. Et un autre qui, pour assurer un service découte,vivait sous terre depuis des semaines, mal ravitaillé, sans air et sanslumière, écrivait : u Jai honte de mon confort lorsque je pense auxfantassins. » A lenvi, dailleurs, cuirassiers, dragons, chasseurs, hus-sards, impatients dobtenir leur tour de combat, réclamaient lhon-neur dentrer dans les régiments de ligne et de monter aux tranchées,en attendant lheure où enfin la cavalerie pût reprendre son r


. Les mots historiques du pays de France . and je rencontre unfantassin, jai envie de magenouiller devaat lui, » disait un com-mandant dartillerie. Et un autre qui, pour assurer un service découte,vivait sous terre depuis des semaines, mal ravitaillé, sans air et sanslumière, écrivait : u Jai honte de mon confort lorsque je pense auxfantassins. » A lenvi, dailleurs, cuirassiers, dragons, chasseurs, hus-sards, impatients dobtenir leur tour de combat, réclamaient lhon-neur dentrer dans les régiments de ligne et de monter aux tranchées,en attendant lheure où enfin la cavalerie pût reprendre son rôle glo-rieux dans la guerre de mouvement. Dinnombrables volontairessoffraient pour lœuvre périlleuse des avions et des tanks. Que dhé-roïsme sans phrases, que de mots sublimes qui resteront ignorés!Lhéroïsme nétait plus seulement un éclat passager, mais un étatdâme permanent. Dans la boue, sous la neige, harassés de fatigue,privés de sommeil, parfois sans eau et sans nourriture, dans Féclate- j. h -S< / iJ 92. Ils ne passeront pas ! 93 ment des obus, prêts à monter à lattaque et jusquen pleine bataille, des milliersde soldats écrivaient chaque jour, par un miracle de tendresse, des paroles decalme et dencouragement : « Courage, je suis content. Tout va bien, il ne fautpas vous en faire. » Artilleurs, cavaliers, aviateurs rivalisent daudace et de bra-voure; brancardiers et médecins se prodiguent à la recherche et aux soins desblessés. Dans les (c auto-chir n du front, des chirurgiens, se refusant tout repos,opèrent dix-huit heures sur vingt-quatre. Nous ne connaissons presque aucun mot de prisonniers. Et cependant cest parlironie subtile, cest par lesprit et la fronde quen captivité même nos soldatsont tenu tête à leurs geôliers déconcertés. Toutes les privations, toutes les souf-frances, nos <( poilus » les ont supportées avec la même stoïque philosophie :(c Faut pas sen faire. » Cette formule, quils opposaient bravementl m


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