. Histoire de Pierre de Provence et de la belle Maguelone . romenées , dit le Génie au Duc , que jaiefaites à la Fée Minucieufe de la venger , je vois bien quilmeft impofîible de réufllr ; je ne lais quel eft le Géniequi vous protège , il eft fupérieur à moi : au furplus ,quand il ne le feroit pas, votre valeur & votre caractèremattachent à vous pour toujours : je fais que jai toucà craindre de la Fée Minucieufe , mais il en arrivera cequelle voudra j comptez fur moi dans toutes les occafïonsoù je pourrai vous être utile. A ces mots, le Génie ôc lecheval difparurent. Richard fe trouvant feul,
. Histoire de Pierre de Provence et de la belle Maguelone . romenées , dit le Génie au Duc , que jaiefaites à la Fée Minucieufe de la venger , je vois bien quilmeft impofîible de réufllr ; je ne lais quel eft le Géniequi vous protège , il eft fupérieur à moi : au furplus ,quand il ne le feroit pas, votre valeur & votre caractèremattachent à vous pour toujours : je fais que jai toucà craindre de la Fée Minucieufe , mais il en arrivera cequelle voudra j comptez fur moi dans toutes les occafïonsoù je pourrai vous être utile. A ces mots, le Génie ôc lecheval difparurent. Richard fe trouvant feul, réfléchit furtout ce qui venoit de fe palTer , ôc conjectura que la plu-part des événement > dont les Philofophes fe donnoienttant de peines inutiles pour découvrir les caufes , nenavoient dautres que les Enchanteurs Ôc les Génies. Il feretira dans fon palais où fon époufe lattendoit avec impa-tience : il lui raconta fon combat, elle frémilfoit à chaquemot, ôc ne comprenoit pas comment fon maii nen rai-foit que ce Richard sans picjr. 51 — CHAPITRE VIL Combats & vicloires multipliés de Richard, Bataille contreles Sarrajins. HiftOire de Henriette & dun ChevalUf François, » JlvIchard soccupoit à Rouen du bonheur de fortpeuple donc il partageoit lamour avec Clarice ; elle adoroiçfon époux qui sécudioit toujours à lui donner des preuvesde fa tendrelïe. Deux enfans furent les gages quils fe don-nèrent de leur amour. Il en deftina un à lui fuccéder autrône dAngleterre , ôc lautre au Duché de ne confulta pour leur éducation ni les Courtifans, ni lesPhilofophes ; il ne confulta que la nature , & nenvifageaque leur deftination. Il les éloigna également de la viemolle des Grands, Se de la trop grande application auxfeiences abftraites : il aimoit & refpectoit les Savans ,mais il croyoit quun Roi navoit befoin que dêtre éclairéfur lutilité des feiences : il voulut que fes enfans connuiîèncallez les arts pour r
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