Gazette des beaux-arts . inesse, une profondeur, une réalitéextraordinaires : elles sont vivantes. Et comment se fait-il que, bien queles personnages soient contourès assez sèchement, comme dans Y Adamet Y Eve de Van Eyck, on puisse circuler autour deux? Cest un mystère!Aujourdhui, pour donner de la saillie au modelé, on empâte à la truelle :nest-ce pas bien plus niais que ces naïfs maîtres, qui ont donné un sigrand accent et tant de solidité aux corps quils peignaient, sans autremoyen quune volonté que rien ne pouvait abattre? Ah! ce nest pasdeux que nous vient cette préoccupation de la parti


Gazette des beaux-arts . inesse, une profondeur, une réalitéextraordinaires : elles sont vivantes. Et comment se fait-il que, bien queles personnages soient contourès assez sèchement, comme dans Y Adamet Y Eve de Van Eyck, on puisse circuler autour deux? Cest un mystère!Aujourdhui, pour donner de la saillie au modelé, on empâte à la truelle :nest-ce pas bien plus niais que ces naïfs maîtres, qui ont donné un sigrand accent et tant de solidité aux corps quils peignaient, sans autremoyen quune volonté que rien ne pouvait abattre? Ah! ce nest pasdeux que nous vient cette préoccupation de la partie matérielle danslart; cest nous qui avons donné à la cause une si grande importanceafin de détourner de leffet lattention des esprits sérieux. Aussi, lart duxixe siècle naura point cette conscience et cette sérénité de lart des VanEyck, des Memling et des Stuerbout. Et je ne crois pas que, dans quatresiècles, nos descendants soient fort enthousiastes de ce que nous é. EMILE LA COLLECTION SOLTYKOFF agrafes de chape. La chape primitive qui, connue aussi sous le nomde pluvial, était un véritable burnous avec capuchon pouvant recouvrirla tête, portait une agrafe ou fermail destiné à maintenir ce vêtementsur la poitrine. Cette agrafe en orfèvrerie ou en émail, carrée ou poly-lobée, souvent articulée verticalement à son milieu, était chargée dereprésentations de saints ou de scènes religieuses. Limoges semblesêtre appliqué à fournir toute la chrétienté de ces objets qui ne brillentpas toujours par le soin apporté à leur fabrication, mais qui sont inté-ressants pour lhistoire du costume ecclésiastique. La collection Solty-koff en possédait cinq, dont deux du xive siècle, de même travail que lacustode que nous avons publiée. Une dernière agrafe est formée duneplatine carrée, posée en pointe accostée de quatre grands croissants qui,dessinent quatre lobes, contre-lobés par quatre autres croissants pluspet


Size: 2024px × 1235px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookpublisherparissn, booksubjectart, bookyear18