. La Foret Enchantee . ulement,je nai pas de quoi vous payer. Vous viendrez tout à lheureau palais du roi réclamer ce qui vous est dû. Le marchand, de plus en plus étonné, en entendant parlerdu palais du roi, sinclina profondément et ajouta un petitcordon élastique au monocle de la taupe, puis il le lui passaautour du cou et la reconduisit avec force salutations, jusquedans la rue. J AVOTTE, riant. Oh ! que je voudrais voir une taupe avec un monocle,grandmère ! GRANDMÈRE. Malheureusement je ne puis point ten montrer. Maislaissons-la trottiner et arrivons avant elle au palais du roi,qui attenda


. La Foret Enchantee . ulement,je nai pas de quoi vous payer. Vous viendrez tout à lheureau palais du roi réclamer ce qui vous est dû. Le marchand, de plus en plus étonné, en entendant parlerdu palais du roi, sinclina profondément et ajouta un petitcordon élastique au monocle de la taupe, puis il le lui passaautour du cou et la reconduisit avec force salutations, jusquedans la rue. J AVOTTE, riant. Oh ! que je voudrais voir une taupe avec un monocle,grandmère ! GRANDMÈRE. Malheureusement je ne puis point ten montrer. Maislaissons-la trottiner et arrivons avant elle au palais du roi,qui attendait avec une grande impatience le moment dudépart de sa fdle, tremblant toujours de voir Fracassinpénétrer dans ses états. Quant à la princesse, elle soccupaitfort paisiblement avec la reine à préparer son trousseau. Leroi haussait les épaules envoyant les marchandes de modes,les lingères, les couturières, enfin toutes les meilleuresfaiseuses du royaume, apporter sans cesse de grands cartonsau Ld Idiipe cliLi/! lopLicieu, SEPTIÈME VEILLÉE. 93 — Vous êtes folle, ma fille, disait-il, avec tous vos colifi-chets ; comment pouvez-vous imaginer demporter tout celaavec vous, quand vous ne savez pas seulement si vouspourrez passer vous-même. — Je suppose, dit la reine, quele prince Vif-Argent ne simagine pas que ma fille arriveraà sa cour sans un habit à se mettre; il saura bien sarrangerpour les lui faire parvenir; dailleurs, ajouta-t-elle, je neveux pas que ma fdle parte ainsi comme une dépourvue; ilferait beau voir quon la mariât sans exposer son trousseau,comme cela se fait partout; cest déjà bien assez désagréablequelle nait point reçu de corbeille. — Tiens, dit le roi, jenavais pas réfléchi à ce dernier point; en vérité, ce Vif-Argent na pas le moindre usage du monde. —Vous oubliez,mon père, dit Tranquillle, que les communications sontinterrompues entre nous; dailleurs, ajoifta-t-elle fort sensé-ment, cela est de peu dimporta


Size: 1264px × 1977px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1890, bookpublisherparis, bookyear1890