. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . i dun air de triomphe , & puif-que vous trouvez tant de charmes à tout diri-ger , décidez dun feul mot le fort de votrefamille entière. La fée & le roi tâchèrent envain de la diflfuader dune réfolution qui met-toit ce prince dans un étrange embarras ; ellenen voulut jamais démordre , & dit quelle fôféiicitoit beaucoup de lexpédient qui feroitrejaillir fur fa fille- tout le mérité que le roine fauroit pas donner à fon fils. Ah ! dit ceprince outré de dépit, vous navez jamais eupour votr
. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . i dun air de triomphe , & puif-que vous trouvez tant de charmes à tout diri-ger , décidez dun feul mot le fort de votrefamille entière. La fée & le roi tâchèrent envain de la diflfuader dune réfolution qui met-toit ce prince dans un étrange embarras ; ellenen voulut jamais démordre , & dit quelle fôféiicitoit beaucoup de lexpédient qui feroitrejaillir fur fa fille- tout le mérité que le roine fauroit pas donner à fon fils. Ah ! dit ceprince outré de dépit, vous navez jamais eupour votre fille que de laverfion , & vous leprouvez d^ns loccafion la plus importante defa vie; mais ajouta-t-il dans un tranfport decolère dont il ne fut pas le maître, pour larendre parfaite un dépit de vous , je demandeque cet enfant-ci vous reffemble. Tant mieuxpoui vous & pour lui , reprit vivement lareine, mais je ferai vengée , & votre fille vousreffemblera. A peine ces mots furent-ils lâchésde part & dautre avec une impétuofité fans m Zaa 2i. F A N T À s <2 U ,E. 2Ï égale, que le roi défefpéré de Ton étourderie^les eût bien voulu retenir ; mais cen étoitfait, & les deux enfans étoient doués fans re-tour des caradères demandés. Le garçon reçutle nom de prince Caprice , & la fille sappellala princefle Raifon, nom bizarre quelle illuftrail bien quaucune femme nofa le porter depuis»Voilà donc le futur fuccefleur au trône ornéde toutes les perfections dune jolie femme , Sela princefle fa fœur deftinée à pofféder un jourtoutes les vertus dun honnéte-homme, & lesqualités dun bon roi ; partage qui ne paroif-foit pas des mieux entendus, mais fur lequelon ne pouvoit plus revenir. Le plaifant futque lamour mutuel des deux époux agiflant encet inftant avec toute la force que lui ren-doient toujours , mais fou vent trop tard , lesoccafions effentielles, & la prédiledion ne cef-fant dagir, chacun trouva celui de fes enfansqui de voit lui
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