Gazette des beaux-arts . nous sommes retombés dans latradition latine ! — Ce Bélisaire conviendrait à un musée de clôt lécole du xvme siècle et il inaugure un art plus sérieux, maisnon pas plus français, — et moins amusant. Dans la série des dessins, outre les Watteau, les Boucher, les Frago-nard, les Greuze, les Prudhon, que nous avons brièvement indiqués, onrencontre la Rosalba, trois pastels; — Uouis Moreau, trois délicieusesgouaches, à M. Carrier; — Oudry, un superbe lavis à lencre de Chine,appartenant à MM. de Concourt, qui ont bien voulu exposer aussi desprécieusetés de Je
Gazette des beaux-arts . nous sommes retombés dans latradition latine ! — Ce Bélisaire conviendrait à un musée de clôt lécole du xvme siècle et il inaugure un art plus sérieux, maisnon pas plus français, — et moins amusant. Dans la série des dessins, outre les Watteau, les Boucher, les Frago-nard, les Greuze, les Prudhon, que nous avons brièvement indiqués, onrencontre la Rosalba, trois pastels; — Uouis Moreau, trois délicieusesgouaches, à M. Carrier; — Oudry, un superbe lavis à lencre de Chine,appartenant à MM. de Concourt, qui ont bien voulu exposer aussi desprécieusetés de Jean-Michel Moreau, des Saint-Aubin, de Baudouin,lélève de Boucher. Il faut encore citer les noms de Charlier, de Houin,de Boissieu, dIsabey. Et de Latoiir, que de pastels merveilleux ! Plus dune douzaine, parmilesquels des chefs-dœuvre. En tout, lexposition du boulevard montre près de cent dessins et plusde deux cents tableaux. Bien des musées ne possèdent pas tant de trésors. W. BÏ /~^y\ il- 1 r CHRONIQUE VÉNITIENNE LE MUSÉE CORRER PROPOS DU LIVRE « NOTIZIA DELLE OPERE D ARTË ET D ANTICHITA DELLA RACCOLTACORRER, » PURLIÉ PAR M. MNCEXZO LAZZAR1 LES TA \ Les premières salles du muséeGorrer, ainsi que les premièrespages du catalogue qui vient dêtreimprimé, sont consacrées aux pein-tures. Celles-ci y sont en petit nom-bre, mais plusieurs méritent latten-tion particulière dun amateur, soitpour la perfection de leur faire,soit pour lancienneté de leur il convient de dire tout desuite que la grande époque de lapeinture vénitienne, lépoque deGiorgione, de Titien et de Véronèseny est nullement ou point excel-lemment représentée : les deux datesextrêmes de lart vénitien, au con-traire, sy touchent de fort près;en dautres termes, Lorenzo Vene-ziano et Jacobo del Fiore, Longhi et Tiepolo y sont voisins : cest le-commencement et la fin. Je terminerai ce prologue en déclarant que monintention nest pas de rendr
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