. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. ollin , Bardai,Et vous, trop doux la Mothe, & toi, touchant Voltaire,Ta ledture à mon cœur reliera toujours chère,Mais mon goût fe refufe à tout frivole écrit,Dont lauteur na pour but que damufer a beau prodiguer la brillante antithefe ,Semer par-tout des fleurs, chercher un tour qui cœur, plus que lefprit, a chez moi des befoins ,Et sil neft attendri, rebute tous fes foins. DES ChARMETTES. 75 Ceft alnfî que mes Jours sécoulent fans yeux fur mes malheurs ne


. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. ollin , Bardai,Et vous, trop doux la Mothe, & toi, touchant Voltaire,Ta ledture à mon cœur reliera toujours chère,Mais mon goût fe refufe à tout frivole écrit,Dont lauteur na pour but que damufer a beau prodiguer la brillante antithefe ,Semer par-tout des fleurs, chercher un tour qui cœur, plus que lefprit, a chez moi des befoins ,Et sil neft attendri, rebute tous fes foins. DES ChARMETTES. 75 Ceft alnfî que mes Jours sécoulent fans yeux fur mes malheurs ne verfent point de des pleurs quelquefois altèrent mon repos ,Ceft pour dautres fujets que pour mes propres la douleur, les craintes , les miferes,Veulent décourager la fin de ma carrière; , DÉpidete affervi la ftoïque fiertéMapprend à fupporter les maux , la pauvreté ;Je vois, fans maffliger , la langueur qui maccabie :Lapproche du trépas ne meft point effroyable ;Et le mal dont mon corps fe fent prefque abattu2Jeft pour moi quun fujet daffermir ma ( 7« ) É P I T R E A M. DE BORDES. T( Ol quaux jeux daParnaffe Apollon même guide ,Tu daignes exciter une mufe timide ;De mes foibles efiais juge trop goût à ta bonté cède en hélas ! je nai point, pour tenter la carriè athlète animé laflurance guerrière,Et, dès les premiers pas , inquiet & mabandonne & je renonce au , daignes juger de toutes mes alarmes ,Vois quels font les combats, & quelles font les armes,Ces lauriers font bien doux , fans doute, à remporter ;Mais quelle audace à moi dofer les difputer !Quoi ! jirois,- fur le ton de ma lyre critique ,Et préchant durement de trilles vérités ,Révolter contre moi les ledeurs irrité heureux, fi tu veux, encor que téméraire,Quand mes foibles talens trouveroient lart déplaire ,Quand des fifflets publics, par bonheur préfervés ,Mes vers


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