. La gallerie des femmes fortes. les épines du Cœur ^ naiffent despierreries de la tefte, les playes 6cles vlceres de la Confcience fe foncdes parures bc des agrémcns du vifage. Enfin Ci les Vertus & les Grâ-ces font pour vous j nenuiez point aux autres leur bonne Fortune :&: vous fouuenez, que les Fleurs font plus belles ôc plus long tempsfraifches dans les Vallons, que fur les Montagnes. Il y a vne autreçonfîderation àfaire fur cette Hiftoire : &: parce qu elle eft curieufe& de pratique j la Queftion fuiuanteen apprendra la fpeculation& rvfage. Qjy ESTION MORALE. Sil ejl du deuoir de la Femm


. La gallerie des femmes fortes. les épines du Cœur ^ naiffent despierreries de la tefte, les playes 6cles vlceres de la Confcience fe foncdes parures bc des agrémcns du vifage. Enfin Ci les Vertus & les Grâ-ces font pour vous j nenuiez point aux autres leur bonne Fortune :&: vous fouuenez, que les Fleurs font plus belles ôc plus long tempsfraifches dans les Vallons, que fur les Montagnes. Il y a vne autreçonfîderation àfaire fur cette Hiftoire : &: parce qu elle eft curieufe& de pratique j la Queftion fuiuanteen apprendra la fpeculation& rvfage. Qjy ESTION MORALE. Sil ejl du deuoir de la Femme Forte ^ dexpoferfa vie pour donner à fon Mary le repos de ÏEfprit. L feroit bien inhumain , de vouloir appefantir leioug des Femmes. Il leur peze dé-ia affez fur la te-fte ÔC fur le cœur ; & les plus fortes, fi elles ne-ftoient foulagées, ne pourroient quà grand peine leporter toute vne heure. Çeft bien afiez quellesaycnt efté condamnées à lobeiffance 6^ à la fuietion 3 fans quel-les. DES Femmes Fortes. 137 les foicnt encore iufticiables de la Ialou(îe:& quVn deuoir imagi-naire & barbare, que la Nature nauouë point j 6^ qui nefb ny duDroit commun ny du Droit écrit, les oblige de fe facrifier toutesles fois quil plaira à cette Bizare. En cela certes,pour ne parlerpoint des autres charges, la condition des Mères feroit plus du-re d>C plus à plaindre, que ne leftoit autre fois celle des Enfans,quon immoloit à des Idoles de feu &C fanguinaires. Et fî ellesdeuoient leurfangôc leur vie à la guerifon de leurs Marys iaLoux,il nen eft gueres de fi bien mariée ny deïî fage, qui deux ou troisfois la femaine, ne fe dûft préparer au coufleau ou à la corde,au poifon ou au précipice. Les remèdes extrêmes 6c de grands frais, ne font pas pour lesmaladies à tous les iours : ôc il neft point de maladie (î populai-re, ny fi commune aux Efprits foibles, que la laloufie : il nen eftpoint que les teftes mal faines gagnent fi facilement, ë^fiàTanan-t


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